Conakry- depuis le décret du président Alpha Condé entérinant la destitution du président de la cour constitutionnelle, Kéléfa Sall, les réactions des acteurs politiques et sociaux se succèdent pour condamner cet acte qui viole la constitution de la république. Ce jeudi, le président de l’UFR n’a pas caché sa colère sur une radio locale.
Interpellé, le haut représentant du chef de l’Etat a déclaré que ‘’c’est quelque chose qui ne peut pas être accepté. Nous ne pouvons pas l’accepter ni juridiquement ni politiquement’’.
Pour le président de l’UFR, son parti désapprouve cette façon de destituer Kéléfa Sall ‘’nous ne sommes pas d’accord avec cette façon de faire. Le droit c’est le droit. La cour constitutionnelle ne relève pas de la présidence de la république. Il faut que ça soit très clair’’.
Déterminé à se battre au côté des forces sociales pour un retour à la normalité, le patron de la troisième force politique du pays accuse et lance une invite aux guinéens ‘’il y aujourd’hui une volonté de déstabiliser l’ensemble des institutions de la république. Et de n’en laisser qu’une seule, la présidence de la république. Quand c’est comme ça, vous pouvez mettre le désordre partout. Pourquoi on n’a pas demandé à l’assemblée nationale ou les partis politiques comment ils dépensent leur argent ? La question n’est pas là. Je ne suis pas d’accord avec ce qui est en train de se faire. Je suis contre le fait qu’on fait tomber le président de la cour constitutionnelle sur des bases juridiquement non fondées mais il y a une réelle volonté, c’est pourquoi je demande vraiment aux guinéens de faire beaucoup attention’’.
Selon le décret du président Alpha Condé, c’est désormais Mohamed Lamine Bangoura qui est le président de la Cour constitutionnelle.
La procédure de destitution du président déchu a été dénoncée par les juristes.
Abdoulaye Maci Bah
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