L’effectif de l’opposition guinéenne s’est réduit de nouveau. Cette fois c’est le Rassemblement pour le Développement intégré de la Guinée qui plie bagage. Pour justifier ce départ le parti a fait une déclaration dans laquelle il a évoqué plusieurs motifs. Un peu partout dans la capitale une rumeur dans ce sens circulait déjà et cette rumeur est devenue réalité ce dimanche. C’est maintenant officiel le RDIG n’est plus membre de l’opposition dirigée par Cellou Dalein Diallo.
Une opposition dépourvue de stratégies menant aux résultats escomptés, des indemnisations seulement en faveur des victimes de l’UFDG, la non prise en compte des résultats du RDIG aux dernières législatives dans la désignation des délégations spéciales sont entre autre les raisons signalées par le RDIG dans la déclaration qui fait cas de son retrait de l’opposition. Estimant que c’est la preuve du manque de considération à son égard, le parti a décidé de s’en aller.
Le navire qu’il a rejoint ne lui est pas nouveau. Il le connait assez bien car il s’agit du RPG arc-en-ciel, nom de la coalition au pouvoir depuis 2010. On se souvient qu’il l’avait quitté il y a quelques années en l’accusant de non respect des engagements convenus. Après une longue séparation, le RDIG et le RPG arc-en-ciel se réconcilient de nouveau. Une situation qui donne raison à ceux qui soutiennent qu’en politique tout est possible.
La déclaration ne contient pas que seulement des reproches contre l’opposition et l’UFDG. Au contraire une partie de son contenu parle de reconnaissance à Cellou Dalein Diallo. Pour Jean Marc Telliano, le chef de file de l’opposition l’a soutenu surtout au moment de son bras de fer avec le régime en place. Mais il précise que ses proches n’ont jamais aimé son rapprochement avec lui.
L’autre raison qui pourrait être la cause de son départ de l’opposition républicaine, c’est l’alliance scellée entre l’UFDG et le Bloc libéral sur la stratégie de conquête des mairies au détriment de sa formation politique en région forestière.
Même si en termes de poids électoral le RDIG ne pèse pas grand chose, il est à reconnaitre que son départ aurait causé un coup dur à l’opposition.
Oury Nombokelen Bah