Huit jours après l’élimination du Syli national en huitièmes de finale de la CAN 2019, la Guinée se retrouve sans sélectionneur. Le président de la Fédération guinéenne de football, Mamadou Antonio Souaré, annonce de 15 juillet la destitution de Paul Put « pour insuffisance de résultat ». Le tout sur fond de polémiques.
Si le sort d’Hervé Renard à la tête du Maroc est encore incertain, le couperet est bel et bien tombé pour Paul Put, ex-sélectionneur de la Guinée depuis ce lundi 15 juillet. La décision était attendue, elle a été officialisée en fin de journée par le président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), Mamadou Antonio Souaré. Le Belge, ancien sélectionneur de la Gambie, du Burkina Faso et du Kenya notamment, est limogé de son poste à la tête de la Guinée après un parcours jugé décevant lors de la CAN 2019 en Égypte.
« Insuffisance de résultat » et « climat de méfiance »
Au premier tour, le Syli national ne s’est qualifié qu’en qualité de meilleur troisième avec une victoire face au Burundi (2-0), un match nul face à Madagascar (2-2) et une défaite face au Nigeria (1-0). En huitièmes de finale, les Guinéens, privés de Naby Keïta (blessé), ont été balayés par l’Algérie (3-0). Mamadou Antonio Souaré indique, dans son communiqué, que l’éviction de Paul Put et du staff technique sont liés à cette élimination ainsi qu’au « climat de méfiance créé et entretenu par le coach entre les joueurs et le staff technique ». C’est ainsi que le sélectionneur et son staff sont renvoyés « pour insuffisance de résultat ».
Aucun nom n’est encore évoqué pour succéder au technicien belge. L’éviction de Paul Put ne surprend pas grand monde. En fin de semaine dernière, le Belge et Souaré s’était violemment accrochés par médias interposés. Le dirigeant avait évoqué face à la presse un présumé racket perpétré par le staff technique à l’encontre des joueurs. Une accusation qui a fait bondir Paul Put. Dans un communiqué en forme de réponse, l’intéressé a tenu à « vigoureusement démentir tous ces mensonges honteux », juré n’avoir « jamais touché un centime avec un joueur » et affirmé qu’il s’agissait de « diffamation » destinée à « nuire à (son) image ».
Paul Put, aujourd’hui âgé de 63 ans, était arrivé à la tête du Syli national le 2 mars 2018, onze jours seulement après avoir quitté son poste de sélectionneur du Kenya, qu’il aura occupé seulement… deux mois. Cette nouvelle expérience avec la Guinée se termine en queue de poisson.
RFI