Coopération: le chef de l’État français face aux étudiants burkinabés

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En visite à Ouagadougou, le président Macron s’est exprimé sur divers sujets dans un amphithéâtre d’une université de la capitale. C’est une première pour un chef d’État français en exercice d’accepter de répondre aux questions du public après son discours circonstanciel. L’occasion a été pour les étudiants au nombre de 800 personnes de faire réagir Emmanuel Macron à de nombreux points essentiels.

Emmanuel Macron s’attendait à seulement quatre questions. Mais voyant que le public était pour un débat plus large, il a accepté d’en prendre au delà du nombre prévu. Les deux premières questions posées sont venues d’une étudiante. L’une d’elles portait sur l’intervention militaire de la France en Libye contre le régime de Mohammar Khadafi d’alors. A ce propos, le président français a été clair. Selon lui, il n’aurait pas soutenu une intervention militaire en Libye s’il était président de la république française à l’époque. Émis de sa réponse, le public lui accorde de fortes acclamations. A la question relative au projet de climatisation de toutes les universités du Burkina Faso, Emmanuel Macron fait savoir d’abord qu’il n’est pas le président du Burkina Faso. Puis, il rappelle que cela est du travail du président burkinabé. Des propos qui ont fait huer dans la salle les étudiants à l’endroit du chef de l’État burkinabé présent sur place.

Autre question importante posée par un étudiant a été celle de savoir pourquoi la France envoie à l’Afrique plus de soldats que d’étudiants? En réponse, Emmanuel Macron affirme que ces soldats français notamment ceux opérant sur le territoire malien doivent être applaudis par ce qu’ils sont là pour aider le Mali à retrouver sa stabilité.

Au sein du public, ils étaient nombreux ces étudiants qui demandaient la parole. Le francs CFA a été le contenu d’une des interrogations adressées à Emmanuel Macron. Pour le chef de l’État français, aucun pays n’est dans la zone CFA par contrainte. Se justifiant, il indique que si le président burkinabè décidait toute suite de ne plus être dans la zone CFA il n’y serait plus. Pour une fois encore, des applaudissements résonnent dans la salle. Entre le chef de l’État et les étudiants c’était une ambiance intense. Des questions houleuses ont marqué ce face-à-face.

Même si tous ceux qui désiraient se faire entendre n’ont pas pu accéder au micro pour des raisons du nombre très élevé des nécessiteux, tous ont apprécié l’attitude d’Emmanuel Macron. C’est une nouvelle histoire qu’il vient de créer, ont déclaré plusieurs étudiants. Habituellement, l’hôte se retire dès après son discours à une occasion de ce genre. Mais le chef de l’État français a inversé la donne en acceptant d’échanger avec le public à travers des questions-réponses. Un acte qui a été salué par bon nombre de burkinabé en particulier et d’Africains en général.

Par Afrinews.org
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