L’armée burkinabè a désigné samedi le lieutenant-colonel Isaac Zida pour conduire le régime de transition après la chute de Blaise Compaoré.
Le flou aura duré quelques heures mais la situation est désormais claire au Burkina : l’armée a désigné samedi 1er novembre le lieutenant-colonel Isaac Zida pour diriger la période de transition. Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion des hauts gradés à l’état-major à Ouagadougou, Zida a été retenu “à l’unanimité pour conduire la période de transition ouverte après le départ du président Compaoré par la haute hiérarchie (militaire) et après concertation à l’état-major des armées”.
Ce texte est signé par le chef d’état-major, le général Nabéré Honoré Traoré, qui briguait aussi le pouvoir et qui reconnaît donc la nomination de son rival. Les deux hommes avaient déclaré vendredi assumer les responsabilités de chef de l’Etat, provoquant un flou autour de la tête de la transition militaire.
Nouvel homme fort du Faso
Ces dernières heures, le lieutenant-colonel Zida, numéro deux de la garde présidentielle, semblait toutefois avoir pris l’initiative sur son rival, impopulaire car jugé trop proche de Blaise Compaoré. Le nouvel homme fort du Burkina avait annoncé dans la nuit de vendredi à samedi qu’il rencontrerait le général Traoré et la hiérarchie militaire, puis les partis politiques et la société civile ce samedi.
La Constitution burkinabè prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim en cas de vacance du pouvoir, mais le lieutenant-colonel Zida a dit l’avoir suspendue.
jeuneafrique Avec AFP