Le gouvernement guinéen souhaite augmenter le prix du carburant après le mois de Ramadan prochain. Si pour certains observateurs la période n’est pas opportune, d’autres estiment que l’Etat est dans l’obligation.
Ansoumane Diakité est administrateur civil au ministère du commerce “Ça, c’est une décision qu’on ne souhaite pas mais vue la situation actuelle des choses si l’Etat augmente aujourd’hui le prix du carburant, c’est parce qu’il se trouve dans l’obligation de le faire. Sinon, on a vue l’année passé où le chef de l’Etat a demandé à ceux que les charges dans le transport, l’électricité baissent”, défend-il- le pouvoir.
Concernant la ménace du Front National pour la Défense de la constitution d’une éventuelle manifestation, ce militant du parti au pouvoir demande de renoncer à leur décision, compte tenu de la situation du pays “nos frères qui constituent le FNDC doivent prendre conscience de ce qu’ils sont entrain de faire. Pendant que l’Etat a des problèmes par rapport à la pandemie. Quand on dit que le regroupement de plus de 50 personnes est interdit, ils doivent respecter ça”, invite-t-il.
Au cours de cet entretien, notre interlocuteur s’est aussi penché sur le deguerpissement des artères publiques. Selon lui, cette initiative est salutaire mais il pointe un doigt accusateur à certains élus locaux “Je salue l’acte. Depuis que ce deguerpissement a commencé, quand vous constatez Conakry par endroit, vous verrez que ce deguerpissement est un fait salutaire. Mais la seule chose que je déplore, c’est d’abord le comportement des chefs secteurs et chefs de quartier. Quand les gens commencent à construire, le service du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire doit venir mettre la croix sur le soubassement”.
Soulignons qu’Ansoumane Diakité n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur la condition de vie de certains Guinéens pendant cette période de crise sanitaire.
Jacques Kamano