Ce 05 septembre 2023 marque le deuxième anniversaire de l’arrivée au pouvoir en Guinée du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) qui a renversé l’ancien président Alpha Condé. Après un peu plus de trois mois de trêve, les forces vives ont appelé à une manifestation dans le grand Conakry pour dénoncer la gestion de la transition en cours.
Dans la banlieue de Conakry, des affrontements ont éclaté tôt le matin de ce 05 septembre entre jeunes manifestants et forces de défense et de sécurité (FDS) sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa-Sonfonia dans la commune de Ratoma. Le bilan provisoire est de deux morts et de nombreux blessés par balles. Plusieurs cas d’arrestations ont été signalées dans les rangs des opposants à la junte militaire.
Plusieurs témoins confirment l’arrestation de jeunes leaders de l’axe et autres moralisateurs. Joint par notre rédaction, Mamadou Hassimiou Barry qui réside à Bantounka1, dans la commune de Ratoma affirme avoir échappé de peu.
“Certains de mes amis ont été arrêtés, malmenés et conduits en prison. J’ai échappé de justesse. Des agents guidés par des jeunes à la solde des putschistes sont en train d’indiquer les domiciles des responsables locaux des forces vives notamment ceux qui sont chargés de la mobilisation. Pour le moment je suis dans un lieu sûr”, nous-a-t-il confié.
La persécution des opposants se poursuit dans la banlieue de Conakry. Activement recherchés, Mamadou Hassimiou Barry et ses amis vivent actuellement dans la clandestinité en dehors de leur quartier.
Des militaires armés de fusils de guerre sont postés dans plusieurs endroits notamment dans les quartiers réputés chauds pendant les mouvements de protestation. Les forces vives et des activistes des droits humains dénoncent l’utilisation des armes létales dans le maintien de l’ordre.
À rappeler que la junte interdit toutes les manifestations de rue dans le pays.
Mariam Diallo