Conakry- Le président de la République de Guinée, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé a réagi, dimanche, 12 juin 2016, au siège de son parti, le RPG/Arc-en-ciel, à Conakry, à la polémique suscitée par sa sortie médiatique le 28 mai dernier, lors de la célébration de l’an 25 de son retour en Guinée.
Cette sortie du dimanche du président de la République a été une opportunité pour mettre un point final cette polémique alimentée par ses détracteurs qui affirment que le chef de l’Etat a traité «les cadres malinkés de malhonnêtes».
«Comment, en tant que président de ce pays, je peux dire que des cadres soussous, peulhs ou malinkés sont malhonnêtes ? Il faut être un fou pour penser ça», a déclaré le président de la République, précisant que la Guinée regorge à la fois de patriotes et d’opportunistes.
«Il y a des cadres patriotes en Haute Guinée, au Foutah, en Basse Guinée, en Forêt. Tout comme il y a des opportunistes en Haute Guinée, au Foutah, en Basse Guinée, en Forêt. Pourquoi on va masquer cela ?», s’est-il interrogé.
Tout souriant, Pr Alpha Condé a indiqué, qu’il faut seulement savoir que «la piqure d’un moustique ne peut rien contre la peau d’un éléphant. (Rires dans la salle). Il ne faut pas que les cadres du parti perdre leur temps».
«J’ai dit que je suis venu pour travailler pour les pauvres, les sortir de la misère. Voilà ce que j’ai dit. Chaque fois que des opportunistes ont voulu perturber la vie du parti, cela l’a renforcé. Vous devez le savoir.
Pourquoi ? Parce qu’on a une base. Donc, il ne faut pas leur accorder de l’importance. Ce n’est pas la première fois. On a vécu beaucoup de cas», a signifié Pr Condé devant des cadres, militants et sympathisants du RPG/Arc-en-ciel mobilisés pour la cause au siège de leur parti dans la commune de Matoto.
«Ça fait 25 ans, certains n’étaient pas nés. Ils doivent connaître l’histoire du parti. Si on ne leur explique pas, comment ils vont connaître ? Par exemple, à l’époque, j’ai envoyé l’actuel préfet de Kérouané et le secrétaire général des collectivités décentralisées en Côte d’Ivoire pour apprendre”, a-t-il rappelé, avant de citer des cadres issus de l’ethnie malinké qui, d’après lui, ont combattu le RPG.