A la Une: UA, objectif Boko Haram

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C’est un sommet aux allures de « véritable conseil de guerre » qui s’ouvre à Addis-Abeba, formule L’Observateur Paalga. Outre la recherche d’une issue au « bourbier libyen » ou celle de « l’hypothétique sortie de crise » au Mali, c’est bien la lutte contre Boko Haram qui va dominer les débats entre grands dirigeants africains réunis dans la capitale éthiopienne.

De tous les « dossiers brûlants » inscrits à l’agenda du sommet d’Addis-Abeba en Ethiopie, celui de Boko Haram que les chefs d’Etat de l’Union africaine vont ouvrir est des plus chauds, confirme le journal Les Dépêches de Brazzaville. Pour combattre cette « secte islamiste », souligne le quotidien congolais, la présidente de la Commission de l’UA a proposé la mise en place d’une force multinationale et la création d’un fonds spécial, appelant à une « action africaine collective » contre Boko Haram.

Un appel qui mérite le coup de chapeau que lui adresse Guinée Conakry Info. « Le lobbying de Nkosazana Dlamini-Zuma (a) été mené avec une certaine maestria », apprécie le journal guinéen en ligne, qui prévient qu’un un obstacle pourrait bien se dresser sur le chemin de l’UA : le « souverainisme nigérian ».

En effet, admet Guinée Conakry Info, les autorités nigérianes pensent que l’intervention d’un pays tiers sur leur sol « affecterait » la crédibilité de « puissance régionale » que revendique leur pays. A ce genre de susceptibilités nationalistes, le confrère ajoute une autre réserve. Le Nigeria « rechigne » à accepter une intervention internationale pour ne surtout pas que le « rival » sud-africain s’en serve comme « prétexte » pour « fouiner » dans ses affaires !

UA : le retour du « vieux Bob »

Le sommet de l’UA s’ouvre aujourd’hui à Addis-Abeba. Et l’arrivée annoncée du président zimbabwéen Robert Mugabe à sa présidence tournante fait débat. Cette accession à la tête de l’UA « suscite des remous » au sein de l’institution, affirme Libération. Le quotidien français ne décolère pas contre celui qu’il appelle « l’autocrate de 90 ans, au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, (et qui) a muselé l’opposition et a ruiné le pays », fulmine Libé. Un Robert Mugabe qui « multiplie toujours les provocations » contre l’Occident et les « impérialistes », les opposants ou les journalistes.

Pour le journal français, cette question n’est pas annexe, car si la présidence tournante de l’UA est symbolique, son titulaire « représente » l’organisation dans les rencontres et sommets, tels que le G8 ou le G20.

Les dirigeants africains « se laisseront-ils dicter leur conduite ‘ », lui rétorque de façon cinglante le quotidien burkinabè Le Pays. « Pourquoi contester le président zimbabwéen et pas les autres ‘ Mugabe n’est pas plus dictateur que certains de ses homologues africains (…). Pourtant, ces chefs d’Etat (…) reçoivent tous les honneurs et les hommages de la même UA », remarque le quotidien ouagalais.

Côte d’Ivoire : sous l’arbre à palabres

En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara promet la libération de tous les prisonniers politiques pro-Gbagbo avant les prochaines élections. Cette promesse, le président ivoirien l’a avancée via son ministre Jeannot Kouadio Ahoussou lors des discussions entre le gouvernement et l’ensemble des partis de l’opposition. Une rencontre qui « marque la reprise du dialogue politique », souligne le quotidien gouvernemental ivoirien Fraternité matin.

Une reprise du dialogue dont l’ordre du jour n’est pas du goût du président de Lider. Interrogé par nos confrères de la radio onusienne Onuci FM, Mamadou Koulibaly a estimé « dépassé, l’ordre du jour de cette reprise du dialogue politique en Côte d’Ivoire. « Vous vous rendez compte que nous sommes dans l’année électorale, a dit le professeur Koulibaly. Il s’est passé quatre ans sans que le gouvernement ne finance les partis politiques que les aspects relatifs au statut de l’opposition et au financement des partis politiques n’étaient plus à l’ordre du jour. » Une déclaration retranscrite par le quotidien L’Intelligent d’Abidjan.

Mais aussi une déclaration que Notre Voie, quotidien proche du FPI, le Front populaire ivoirien, qualifie de « mauvaise querelle ». Alors, que va-t-il se passer maintenant au sujet de cette « promesse » de libérer les pro-Gbagbo avant les élections ‘ Pour Le Nouveau Courrier, journal proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, pas de doute, « Ouattara veut condamner les pro-Gbagbo à l’issue de leur procès devant la cour d’assises avant de leur accorder la ” grâce présidentielle ” ».

RFI




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