La descente aux enfers se poursuit pour les militants pro-démocratie en Guinée notamment les partisans de Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) en exil depuis son expulsion et la démolition de sa maison. C’est le cas notamment de Boubacar Sow qui vient de passer plusieurs jours en détention après avoir été arrêté à Sonfonia en marge de la manifestation des forces vives de Guinée le 05 septembre dernier.
Au micro de notre reporter ce 10 septembre 2023, Boubacar Sow fraîchement sorti de prison a accepté de revenir sur ce qu’il a subi dans les mains des forces de défense et de sécurité.
“J’ai été arrêté avec d’autres jeunes par des gendarmes à Sonfonia le 05 septembre dernier, jour de la manifestation organisée par les forces vives de Guinée. Nous avons été conduits à la gendarmerie de Hamdallaye où des gendarmes m’ont fait subir toute sorte de tortures (bastonnade, injures à caractère ethnique, privation de nourriture, menaces de mort). J’étais détenu dans une petite cellule avec d’autres jeunes dont certains saignaient ”, explique l’homme apparemment très épuisé.
Poursuivant, il a fait savoir qu’il a été transféré au PM3 de Matam après avoir passé trois jours dans une situation très difficile.
“Au troisième jour de mon arrestation, j’ai été conduit au PM3 de Matam où on m’a réclamé 10 millions de francs guinéens pour recouvrer ma liberté. J’étais obligé de me plier à leur demande pour ne pas y laisser ma vie. J’ai été libéré au deuxième jour. Là également, j’ai subi les mêmes tortures”, a-t-il indiqué.
Maladho Barry pour Afrinews.org