Guinée: l’opposition s’organise autour de l’Union sacrée pour faire pression sur la transition

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En Guinée, la coalition Union sacrée a vu le jour, regroupant plusieurs organisations de la société civile et partis politiques autour de l’UFDG, force d’opposition. Lors de sa première déclaration lundi 22 avril, le nouveau regroupement a appelé la junte à organiser des élections au plus vite. Selon des membres de cette coalition, la transition présidée par le général Mamadi Doumbouya n’a pas respecté de nombreuses échéances, ce qui voudrait dire qu’elle veut confisquer le pouvoir.

L’Union sacrée s’est regroupée au siège de l’UFDG à Conakry lundi 22 avril. Lors de sa première déclaration, les signataires appellent la junte du CNRD à organiser au plus vite les élections, avant la fin de l’année. Soit comme s’y était engagé le général Mamadi Doumbouya. À défaut, l’Union sacrée « se réserve le droit d’exiger son départ ».

Pour Souleymane Konaté, responsable communication de la présidence de l’UFDG, principale force d’opposition du pays, il ne fait plus de doute que la junte veut confisquer le pouvoir. Cela car de nombreuses échéances n’ont pas été respectées.

Ils sont arrivés à un accord dynamique avec la Cédéao qui disait que la transition [devrait] finir au plus tard le 31 décembre 2024. Ils se sont accrochés à deux activités qui ne font que faire perdre du temps aux Guinéens : la Constitution, ils ont promis qu’elle allait sortir au mois de mars 2022, ça n’a pas été le cas. Tout récemment, le président du CNT [Conseil national de la transition – NDLR] disait qu’elle allait sortir au mois de mars 2024. Nous n’avons pas cette Constitution, alors que nous avons dit que la Constitution de 2010, pour nous, est légale, parce qu’elle a été adoptée avec une large majorité des Guinéens. Il y a un fichier électoral disponible aujourd’hui, ce fichier a été assaini grâce au concours de l’OIF et de la Cédéao. C’est ce fichier-là qui nous a permis d’aller à la présidentielle du 18 octobre 2020. On peut ouvrir une révision classique, comme cela se fait dans tous les pays aujourd’hui de la sous-région, pour intégrer les Guinéens qui ont eu 18 ans entre-temps et sortir les cas de décès pour aller rapidement à ces élections. C’est une question de volonté politique, que le CNRD n’a pas aujourd’hui. C’est pourquoi nous nous organisons pour les contraindre à respecter leur engagement de départ et permettre à ce que les élections se tiennent”.

RFI




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