“L’excision que j’ai subie m’empêche de fonder un foyer”, triste témoignage de Barry Oumou Sadjo

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Malgré son interdiction, l’exision continue d’être pratiquée en République de Guinée. Certaines femmes excisées ont du mal à avoir une relation intime avec un homme. C’est le cas de Barry Oumou Sadjo qui a du mal à fonder un foyer.

Interrogée par notre rédaction ce 12 juin 2019, cette jeune dame
explique ce qu’elle a vécu.

“Mon père est décédé alors que j’étais petite. Après son décès, ma tante m’a emmené chez elle. Elle m’a fait exciser. Cela m’a fait perdre beaucoup de sang. Des fois j’ai du mal à uriner. Après ce que j’ai subi, malgré mon jeune âge, aidée par une amie, j’ai décidé de sauver une cousine. Malheureusement, j’ai été appréhendé avant d’être battu comme une voleuse. J’ai failli perdre mon œil gauche. Ma tante a menacé de me chasser de chez elle. Cette cousine a été excisée alors qu’elle était malade. Elle a rendu l’âme par la suite”, se souvient-elle.

Mariée à deux reprises, Oumou Sadjo n’a pas osé avoir un rapport biologique au lit avec ses hommes.

“Je me suis mariée deux fois. Le deuxième a été célébré le 02 février 2018. C’était avec un vieil homme en tant que troisième épouse. Je n’ai jamais accepté de contact dans le lit conjugal. C’est qui a été la cause du divorce lors du premier mariage. Le second aussi, je n’arrive pas à l’accepter malgré la pression de la famille. Cette excision que j’ai subie m’empêche de fonder un foyer”, nous confie-t-elle.

Aliou Barry pour Afrinews

(+224) 622 304 942




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