Malgré les efforts des ONG et certaines institutions internationales, l’excision, les mariages forcé et précoce sont récurrents en Guinée notamment chez les musulmans. Le dernier cas en date concerne une fille âgée d’une trentaine d’années qui a été donnée en mariage à un vieil homme sans son consentement. Traumatisée par ce qu’elle a subi, la victime du nom de Fatoumata Diallo vit aujourd’hui dans la clandestinité dans une ville qui se trouve à plus de 100 kilomètres de Conakry, a appris Afrinews à travers un de ses journalistes.
Interrogée par téléphone ce 20 février 2023, Fatoumata Diallo a confirmé l’information tout en précisant qu’elle est activement recherchée par ses parents et l’homme à qui elle a été donnée en mariage.
“C’est effectif mon cher. J’ai subi toute sorte de pression et de torture. Aujourd’hui, je n’ai même pas envie de continuer à vivre. Sous la pression de mes tantes et oncles, mon père et ma mère m’ont donnée à un homme de plus de 60 ans que je ne voulais pas. Ils ont rejeté catégoriquement la candidature de celui que je souhaitais épouser. J’ai été frappée, insultée, menotté pendant plusieurs jours. Après le soi-disant mariage, j’ai été amenée de force chez l’homme. Heureusement, j’ai réussi enfouir. Actuellement je suis à plus de 100 kilomètres de Conakry. On m’a informé qu’ils sont en train de me rechercher. Je souffre. Ce que j’ai subie me traumatise. Lorsque j’étais au collège, il a fallu l’intervention de mon grand frère pour ne pas qu’on me donne en mariage jusqu’à la fin de mon cursus universitaire. Je porte également les séquelles de l’excision qu’on ma fait subir”, nous-a-t-elle expliqué.Poursuivant, Fatoumata précise: “Je ne compte pas me retourner ni chez mes parents, ni chez le soi-disant mariage”.
Aliou Barry pour Afrinews.org
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