Burkina Faso: des tirs entendus dans deux camps militaires de la capitale

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Des tirs à l’arme automatique et l’arme lourde au camp du général Baba Sy et au camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou sont entendus ce dimanche matin. Des incidents sont également signalés à Kaya et Ouahigouya dans le nord du pays. On ignore pour l’instant les raisons de ces fusillades qui surviennent dans un contexte de tension. Le gouvernement a reconnu, dans un communiqué, que des « tirs » ont eu lieu dans plusieurs casernes du pays mais a démenti « une prise de pouvoir par l’armée ».    

Ce furent d’abord des tirs sporadiques et progressivement, ils sont devenus plus nourris, rapporte ce matin notre correspondant dans la capitale burkinabè, Yaya Boudani.

A Kaya, des tirs ont été entendus également au régiment d’artillerie lourde, et à Ouahigouya, les habitants font également état de tirs dans un camp.

Samedi, au moins deux soldats ont été tués et plusieurs blessés dans l’explosion d’un engin artisanal, sur l’axe entre Ouahigouya et Titao (Nord), au passage de leur véhicule qui escortait des commerçants, selon des sources sécuritaires et locales, rapporte l’AFP.

Ce dimanche 23 janvier, dans la matinée, le gouvernement a reconnu, dans un communiqué, que des « tirs » ont eu lieu dans plusieurs casernes du pays mais a démenti « une prise de pouvoir par l’armée ».

« Des informations véhiculées dans des réseaux sociaux tendent à faire croire à une prise de pouvoir par l’armée en ce jour. Le gouvernement, tout en reconnaissant l’effectivité de tirs dans certaines casernes, dément ces informations et appelle les populations à rester sereines », a indiqué, Alkassoum Maiga, porte-parole du gouvernement.

A Ouagadougou, le camp de Sangoulé Lamizana abrite la Maca, Maison d’arrêt et de correction, où sont détenus des prisonniers militaires et notamment le général Diendéré, ancien chef d’état major de Blaise Compaoré condamné pour une tentative de coup d’Etat en 2015 et également poursuivi dans le cadre de l’assassinat de l’ex-président Thomas Sankara.

Des incidents qui surviennent dans un contexte de tension

Depuis l’attaque d’Inata en novembre dernier, et le décès d’une cinquantaine de gendarmes, l’atmosphère est devenue très tendue au Burkina. Malgré les changements intervenus à la tête des forces armées, les populations demandent des résultats sur le plan sécuritaire. 

Plus d’un million et demi de personnes ont fui leur domicile à la suite de ces attaques. Certaines organisations de la société civile demandent même la démission du président Roch Marc Christian Kaboré. 

Hie samedi,  les gens ont tenté de marcher à Ouagadougou mais les manifestations ont été dispersées. Et depuis quelques jours, l’accès aux réseaux sociaux, notamment Facebook, est restreint ce qui contribue à tendre l’atmosphère et à nourrir la colère au sein de la population. 

RFI 




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