Le journaliste Mohamed Koula attendra le dernier jugement ! (opinion)

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C’est le moins que l’on puisse dire en se référant de ce qui se passe depuis le procès sur son assassinat en janvier 2018. Mohamed Koula Diallo a été tué en février 2016 lors d’affrontements entre militant de l’UFDG à la Minière, dans la banlieue de Conakry, les ‘’accusés’’ en fuite ont été condamnés à de lourdes peines, tandis que les deux accusés présents ont été relaxés. Aujourd’hui, aucun accusé n’est sur la liste.

Koula oublié par ses pairs et le procès visiblement classé

Il ne le mérite pas. Un procès dont le verdict n’a jamais été exécuté. Pire, même ses confrères ne parlent de lui. Mohamed Diallo a été tué dans l’exercice de sa profession. Mais quelle récompense, justice a -t-il bénéficié ? Rien. Tout le monde fait semblant de l’oublier. Oublié par son employé, confrère, ami, proche.
Amoureux de sa profession, le journaliste Koula était reconnu par ses pairs comme étant l’un des meilleurs journalistes de la génération et engagé sur tous les terrains. Il était parmi les rares journalistes qui n’utilise pas un enregistreur. Il travaillait souvent avec un petit carnet. Mais depuis sa disparition, le seul acte posé pour l’immortaliser est la baptisassion de la salle de conférence de la maison de la presse en son nom. Lorsque la maison était à Coleah, son image était juste à la rentrée de ladite salle. Et tout se limite à ce niveau. Déménagée pour Kipé/Ratoma, ce sont quelques-uns des acteurs de médias qui se rappellent que la salle qui les accueillie est baptisée Koula. Actuellement, son image encadrée est fixée du haut du présidium de la salle.
Loin d’être dans le secret des morts, il convient de préciser que notre confrère Koula nous en veux, oui de notre silence voire notre inertie sur son assassinat. Sûr et certain, aurait été lui, allait produire des articles pour que lumière soit faite.
Tous les accusés circulent comme si rien n’était passé. Oui, à l’allure où vont les choses, sa femme et la petite fille qu’il a laissées ne connaitront pas les bourreaux de leur chéri dans ce monde.

Pour le moment, le seul espoir qu’elles peuvent garder est le dernier jugement. Oui, l’Eternel fait justice, Il fait droit à tous les opprimés.

Mouctar Kalan Diallo, journaliste 




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