Ebola en Guinée: ce qu’il faut savoir de la résurgence de la maladie

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La Guinée déclare officiellement qu’elle est confrontée à une épidémie d’Ebola après la mort d’au moins trois personnes à cause du virus.

Ces personnes – et quatre autres – ont été atteintes de diarrhée, de vomissements et de saignements après avoir assisté à l’enterrement d’une infirmière.

Les nouveaux vaccins développés seront acquis par l’intermédiaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont déclaré les responsables.

Entre 2013 et 2016, plus de 11 000 personnes sont mortes lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, qui a débuté en Guinée.

En réponse à cette épidémie, qui a principalement touché la Guinée et ses voisins, le Liberia et la Sierra Leone, plusieurs vaccins ont été testés, qui ont depuis été utilisés avec succès pour lutter contre les épidémies en République démocratique du Congo.

“L’OMS est en état d’alerte et est en contact avec le fabricant [d’un vaccin] pour s’assurer que les doses nécessaires sont disponibles le plus rapidement possible pour aider à lutter contre l’épidémie”, a déclaré l’agence de presse AFP, citant Alfred George Ki-Zerbo, le représentant de l’OMS en Guinée.

Comment cette épidémie a-t-elle débuté ?

Une infirmière qui travaillait dans un centre de santé à Goueké, près de la ville de Nzérékoré, au sud-est du pays, est décédée le 28 janvier et ses funérailles ont eu lieu quatre jours plus tard. 

Un vaccin contre le virus Ebola a été testé pour la première fois pendant quatre mois en 2015 en Guinée – et des médicaments pouvant augmenter le taux de survie des patients ont également été développés ces dernières années.

Les funérailles communautaires, au cours desquelles les gens aident à laver le corps de la personne décédée, peuvent être un moyen essentiel de propagation du virus Ebola dans les premiers stades d’une épidémie.

Les corps des victimes sont particulièrement toxiques. La période d’incubation peut durer de deux jours à trois semaines.

L’Ebola se transmet à l’homme par les animaux infectés, tels que les chimpanzés, les chauves-souris frugivores et les antilopes des forêts.

La viande de brousse – animaux forestiers non domestiqués chassés pour la consommation humaine – est considérée comme le réservoir naturel du virus Ebola.

Il se propage ensuite entre les humains par contact direct avec du sang, des fluides corporels ou des organes infectés, ou indirectement par contact avec des environnements contaminés.

Selon les autorités sanitaires, toutes les personnes infectées lors des funérailles de l’infirmière avaient plus de 25 ans.

Suite à une réunion de crise dimanche, le ministère de la Santé a déclaré que tous les cas avaient été isolés, que la recherche des contacts était en cours et qu’un centre de traitement devait être mis en place à Goueké.

Comment les voisins de la Guinée ont-ils réagi ?

Cette nouvelle épidémie se trouve à peu près dans la même zone où l’épidémie a débuté en décembre 2013.Compte tenu des échanges transfrontaliers entre la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, et de leurs systèmes de santé relativement faibles, on craint que l’épidémie ne se propage.

Le président du Libéria, George Weah, a mis les autorités sanitaires en état d’alerte renforcée.

Umaru Fofana, de la BBC, en Sierra Leone, affirme que la crainte d’Ebola est bien plus forte dans le pays que celle de Covid-19.

Il affirme que l’existence de nouveaux vaccins apporte un certain soulagement – il existe un stock mondial d’urgence de 500 000 unités, mis à disposition par Gavi, l’alliance internationale pour les vaccins.

Les trois pays ont une population commune de 22,5 millions d’habitants, ce qui fait craindre que les fabricants aient peu de temps pour en produire davantage en cas de besoin, alors que les vaccins Covid sont leur préoccupation, explique notre reporter.

Les experts affirment que l’endiguement est la clé de la lutte contre la maladie. Lors de l’essai de 2015 en Guinée – 100 patients ont été identifiés et les contacts étroits ont été vaccinés soit immédiatement, soit trois semaines plus tard. Parmi les 2 014 contacts étroits qui ont été vaccinés immédiatement, aucun cas d’Ebola n’a été recensé.

Qu’est-ce qu’Ebola ?

Ebola est un virus qui provoque initialement une fièvre soudaine, une faiblesse intense, des douleurs musculaires et un mal de gorge

Elle évolue vers des vomissements, des diarrhées et des hémorragies internes et externes

Les personnes sont infectées lorsqu’elles entrent en contact direct, par la peau éraflée ou la bouche et le nez, avec le sang, les vomissures, les matières fécales ou les fluides corporels d’une personne atteinte d’Ebola

Les patients ont tendance à mourir de déshydratation et de défaillance de plusieurs organes. 

Bbc Afrique 




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