En Guinée, ce lundi, au cours d’une journée de mobilisation contre un troisième mandat, deux jeunes manifestants ont été tués lors de heurts avec les forces de police. L’un est mort dans le quartier de Coza, dans la banlieue de Conakry, l’autre à Labé dans le nord du pays.
Deux morts par balles ont été enregistrés au cours de cette journée de manifestations à l’appel du FNDC, le front anti nouvelle Constitution et anti troisième mandat pour Alpha Condé. Sur les 33 préfectures du pays, le gouvernement a annoncé que sept villes ont observé l’appel du Front en érigeant des barricades pour empêcher le bon fonctionnement des activités. Abdouramane Sanoh et ses partisans ont dans un communiqué indiqué que 23 préfectures et une dizaine de localités ont répondu favorablement à leur appel.
De cette guerre des chiffres, on retient que le pays, notamment la capitale Conakry a été bloqué partiellement et que des villes comme Labé et Pita ont enregistré des cas de destructions d’édifices publics. Pris pour cible, le tribunal de Labé a fait les frais de la colère des manifestants qui l’ont vandalisé et incendié, alors qu’à Pita, selon le communiqué du ministère de la Sécurité, les locaux de la police et de la gendarmerie ont essuyé des jets de pierres.
Le FNDC invite à poursuivre les manifestations jusqu’à l’obtention de sa revendication. C’est-à-dire le retrait du projet de nouvelle Constitution appelé par le président guinéen. Le ministre de la Sécurité appelle les citoyens au calme et à la retenue.
RFI