La direction nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce solennellement la déclaration du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation tendant à remettre en cause l’élection régulière de l’honorable Kalémodou Yansané comme nouveau maire de la commune de Matoto.
Cette position du ministre n’est fondée ni en droit ni en équité. L’élection de l’honorable Kalémodou Yansané ne laisse aucun doute dans la mesure où l’élection du maire de la commune de Matoto s’est très bien déroulée jusqu’au décompte final des votes émis. Donc, rien tant au plan factuel que conceptuel, ne pouvait justifier cette tentative illégale du ministre de remettre en cause ce scrutin. Étant entendu que l’article 135 alinéa 2 du code des collectivités locales dispose: L’élection a lieu au scrutin secret et à la majorité absolue. Il est tenu autant de scrutins que de postes à pourvoir.
Il va sans dire que les troubles qui ont été volontairement organisés par le RPG ne peuvent avoir effet d’invalider le scrutin déjà organisé. Ces troubles sont survenus après le dépouillement de l’urne et la validation des résultats par trois décomptes de tous les bulletins valablement exprimés consacrant ainsi l’élection définitive de l’honorable Kalémodou Yansané par 23 voix sur 45.
Contrairement aux déclarations du ministre selon lesquelles, ce sont des individus incontrôlés venus de l’extérieur qui ont troublé la quiétude des opérations de vote, des preuves irréfutables existent pour établir que c’est M. Balla Moussa Kéita, candidat non élu sur la liste RPG qui est, principalement, à l’origine des troubles après l’élection du maire. Normalement, après l’arrestation de ce dernier par les forces de sécurité, les autres scrutins auraient pu se tenir si le camp des perdants n’avait pas profité de l’occasion pour boycotter la suite du processus.
Faut-il rappeler que l’élection s’est déroulée en présence des médias et des observateurs représentants les listes en compétition. De même, le code électoral et le code des collectivités locales ne donnent aucun pouvoir d’annulation au ministre en matière électorale.
Pour préserver la paix et l’unité nationale, le ministre doit reconsidérer sa décision qui manque de base légale et poursuivre le processus de mise en place de l’exécutif communal de Matoto dans le respect scrupuleux des dispositions du code électoral et des collectivités locales.
En tout état de cause, l’UFDG et le nouveau maire élu de Matoto informent l’opinion nationale et internationale qu’ils n’accepteront pas de revenir sur l’élection du maire.
C’est pourquoi, la Direction Nationales de l’UFDG demande à ses militants, aux acteurs politiques et de la société civile, aux chefs religieux et à tous les citoyens des principes démocratiques et de l’État de droit de refuser catégoriquement cette forfaiture tendant en cause l’élection régulière de l’honorable Kalémodou Yansané comme nouveau maire de Matoto.
La Direction Nationale
Conakry 17 décembre 2018