C’est une possibilité qui n’est pas à exclure. Le risque d’une année blanche se précise peu à peu dans le pays. On est au troisième mois depuis l’ouverture des classes. À cause de la grève dans le système éducatif, les cours n’ont toujours pas repris normalement dans les écoles publiques. L’UNESCO pourrait déclarer une année blanche en Guinée dans deux semaines. C’est ce qui circule actuellement un peu partout comme rumeur. Quant aux négociations entre SLECG et gouvernement, elles ne sont plus d’actualités. Ce qui ne serait pas sans conséquence lourde pour les élèves guinéens si la crise perdure tout au long du mois de décembre.
Du 3 octobre à date les écoles publiques sont paralysées à cause de la grève du SLECG. Nombreux sont des enseignants qui suivent le mot d’ordre. Ils réclament un salaire de base de 8 million de franc guinéen. Une revendication que le gouvernement a déjà qualifiée de non satisfaisante.
Concernant la crise, elle s’alourdit de plus en plus. Entre grévistes et État aucune solution n’est en vue pour le moment. Malgré les mesures très dures du gouvernement dont le gel de salaires qui pèsent sur les enseignants en grève, ces derniers ne cèdent pas. Au contraire ils comptent aller jusqu’à l’obtention de gain de cause à leurs revendications. Le mois en cours est le troisième depuis le début de la crise dans le système éducatif soit une durée d’un trimestre.
Les grévistes se disent prêts à reprendre le dialogue mais du côté de l’État ça ne semble pas être le cas. Sur la radio télévision nationale on continue de faire croire que les cours se déroulent normalement dans les écoles publiques. Mais ce qui se constate sur le terrain c’est tout autre. Il s’avère que la grève y fait effets. C’est pourquoi d’ailleurs le risque d’une année blanche fait face au pays. Reste à savoir si le SLECG et le gouvernement épargneront la Guinée d’une telle éventualité.
Oury Nombokelen Bah