Depuis quelques jours le constat est réel. Le courant cesse d’être stable dans les foyers peu à peu. De nombreux quartiers en banlieue sont concernés. Dans la journée, les coupures momentanées sont fréquentes. Pendant la nuit, c’est parfois l’obscurité totale jusqu’à 1 heure ou 2 heures. C’est ce qui a prévalu hier dans une grande partie du quartier Lambandji. Dès 18 heures, le courant a été coupé. Il n’a été rétabli qu’aux environs de minuit.
En ce lendemain de la coupure électrique de longues heures qu’a connue le quartier Lambandji, beaucoup de ses habitants craignent le retour de l’ancien système. C’est-à-dire n’avoir le courant que par tour de rôle. Hier nuit, les foyers sont restés dans le noir entre 18 heures et 0 heure. Il y a quelques jours, la même chose s’était produite. Pour Boubacar Diallo, c’est un signe annonciateur des délestages pour les mois à venir.
« On est même pas sorti de la saison sèche, les délestages commencent déjà. Cela signifie que dans deux ou trois mois on risque de manquer énormément de courant. Il fait chaud dans les maisons. Sans le courant c’est difficile de dormir tranquillement. A cause de la chaleur, j’utilise mon ventilateur. Mais s’il n’y pas de courant, je ne peux pas dormir. L’affaire de courant en Guinée est loin d’être réellement résolue» a-t-il expliqué.
Les délestages d’hier à Lambandji étaient seulement sur une partie de son étendue. Par contre, l’autre était éclairée. Un état de fait que Lamine Sylla a du mal à comprendre: « Pourquoi le courant dans une partie d’un quartier et le contraire dans l’autre du même quartier ? Ça c’est de la vrai injustice de la part de l’EDG. Ça peut même amener les uns à se révolter avec les autres. S’il faut couper le courant dans un quartier, ça doit être de manière générale.»
D’autres quartiers comme Enta, Keitaya, Cosa et Hamdalaye étaient aussi plongés dans le noir. En attendant les explications de l’EDG, chacun se prononce à sa manière sur la situation.
Oury Nombokelen Bah