Le SLECG a tenté ce matin de tenir des sit-ins tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. À matoto et Kaloum les enseignants grévistes ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène. Par contre, à Labé, Dubreka et Mamou tout s’est passé comme prévu. Pour une énième fois, le SLECG s’est fait entendre. Il dénonce le gel des salaires et la non satisfaction par le gouvernement de sa revendication de 8 million de franc guinéen comme salaire de base. Au centre ville de Conakry, la journée a été très agitée. Des agents de sécurité ont empêché tout rassemblement, provoquant ainsi une situation tendue.
Les remous sociaux continuent d’être au quotidien en Guinée. Depuis le 03 octobre dernier, les débuts de semaine surviennent dans un climat de peur et de tension. Malgré les nombreuses rencontres entre gouvernement et SLECG dans le cadre des négociations, la crise persiste toujours. Dans la matinée de ce lundi, les enseignants grévistes ont employé un autre moyen de pression qui est de faire des sit-ins devant les DCE et DPE du pays. Mais à Conakry, l’initiative n’a pas marché.
À Matoto par exemple, les grévistes ont été dispersés pendant qu’ils se rendaient à la Direction Communale de l’Éducation. Constatant que l’accès au lieu ciblé pour le sit-in était impossible, ils se sont repliés au rond-point de la tannerie. Là, ils ont fait part du contenu de leur déclaration et c’est le secrétaire administratif du Bureau national du SLECG qui s’en est chargé. « La non application de l’accord numéro 3 du 13 mars 2018 en vue de l’ouverture des négociations sur un salaire de base de 8 million de franc guinéen, l’ingérence notoire et avérée de l’État dans les affaires syndicales, les mutations arbitraires, les intimidations, les menaces et les arrestations dont font l’objet les enseignants», a déclaré avec fermété Ouamouno Mohamed.
À Kaloum aussi il y a eu tentative de sit-in mais en vain. De ce côté, les organisateurs ont été contraints de rebrousser chemin sous l’effet des tirs de gaz lacrymogène. Dans certaines villes de l’intérieur du pays comme à Labé, Dubreka et à Mamou, les sit-ins ont eu lieu sans aucun incident. Au stade actuel de la crise dans le secteur éducatif, il est difficile d’espérer une issue au plus vite.
Oury Nombokelen Bah