Plus la grève du SLECG perdure plus les conséquences sont senties sur le terrain. Ce lundi matin, des élèves du lycée et collège du quartier Kipé ont manifesté pour réclamer le retour de leurs enseignants en classes. Remontés contre les enseignants contractuels qu’ils qualifient d’incompétent, ils semblent désormais décidés à passer à la vitesse supérieure.
Comme dans beaucoup d’autres établissements scolaires publics, les cours sont quasiment au point mort au lycée et au collège du quartier Kipé. Ce matin, les élèves ont mis terme à leur patience. Ils se sont révoltés tout en exigeant le retour de leurs professeurs. Des forces de l’ordre sont intervenues et la situation a dégénéré.
Depuis le 03 octobre dernier les cours ne se tiennent pas normalement dans ces deux écoles. C’est ce qui a irrité les élèves ce lundi. Pour exprimer leur colère, ils ont opté pour la protestation. Ce qui a conduit à des affrontements à coups de gaz lacrymogène et jets de pierres pendant un long moment.
Sur l’axe Cosa-Koloma, une situation tendue régnait également. On y voyait des jeunes en tenue civile barricader la route. Le collège et le lycée du quartier kipé ne sont pas les seuls à avoir fait parler d’eux. A Labé aussi, le même état de fait prévalait ce matin. Des élèves manifestaient pour exiger la reprise normale des cours.
Le gouvernement en place s’est déjà montré clair sur la principale revendication du SLECG. Il n’est pas question pour lui de hausser à 8 million de franc guinéen le salaire de base des enseignants. Du côté des grévistes aussi, la détermination d’aller jusqu’au bout reste de mise. Du coût, la crise s’éloigne de plus en plus de sa solution.
Oury Nombokelen Bah