Rien ne va entre le patron de ce médias privé et ses travailleurs depuis le 16 avril 2018. Jugeant leurs conditions de travail précaires et leurs salaires insignifiants, ces derniers sont actuellement en grève. Apparemment c’est tout le personnel qui est concerné. Les grévistes ne comptent pas reprendre le service avant d’obtenir une issue favorable à leurs revendications. Joint au téléphone par afrinew.org, Ibrahima Sory Cissé, un des reporters de la Radio Bonheur, s’est largement exprimé sur la situation.
A l’état actuel de cette grève chacune des deux parties est campée sur sa décision. D’un côté on estime les revendications excessives alors que de l’autre elles sont considérées comme étant le minimum qui puisse être offert à un journaliste. La plupart de grévistes sont à Bonheur fm depuis 2012, date à laquelle la Radio a été lancée. Malgré cette durée au sein de la station ils manquent quasiment de tous les privilèges prévus par la loi en la matière. << Nous ne sommes pas sous contrat depuis le lancement de la boîte. Nous ne sommes pas enregistrés au niveau de la caisse nationale de sécurité sociale. Nous n’avons bénéficié d’aucune formation organisée par la Radio. Nous n’avons pas de bulletin de paie et c’est difficile d’avoir des papiers tels que des attestations au niveau de la Radio>>, a révélé Ibrahima Sory cissé
Trois millions de franc guinéen c’est le salaire de base exigé. Mais à propos, l’interlocuteur prévient que lui et ses paires peuvent faire de concession jusqu’à 2.500.000 FG. Selon Ibrahima Cissé, les sages de la Radio ont déjà tenté de trouver une issue à la grève mais en vain. Parlant de la direction générale de Bonheur FM, il indique que des mises en garde sévères auraient été lancées à l’égard des meneurs du mot d’ordre: << Y’a menace de licenciement au niveau de la Direction. Ça c’est un fait. Mais aussi y’a menace de coupure de salaires pour le temps que prendra la grève. Selon une source fiable le Directeur voudrait déjà réduire le personnel.>>
A signaler que depuis le 16 avril 2018 ce sont les stagiaires qui assurent le fonctionnement normal de la Radio.
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews.org