Après avoir été empêchées la semaine dernière par le gouverneur de la ville de Conakry à manifester pour non respect de la procédure légale, les femmes de l’opposition républicaine ont finalement tenu leur marche ce mercredi.
Elles sont parties du buffet de la gare d’Almamiya à la devanture du ministère de la justice où à tour de rôle certaines d’entre elles ont exprimé leur amertume contre ce qu’elles appellent “l’inefficacité de l’appareil judiciaire du pays” face aux meurtres par balles dans les manifestations de l’opposition. Depuis le début de l’année en cours c’est la deuxième fois consécutive que la couche féminine des adversaires du régime en place réclame justice de cette manière.
Cette autre semaine a débuté par des agitations politiques dans la commune de ratoma notamment à certains endroits de la route le prince. Après la journée ville morte d’hier marquée par des violences sur les axes Cosa-Bambeto, Wanindara-Sonfonia et Sonfonia-Cimenterie, c’est la marche des femmes qui a eu lieu ce mercredi au centre ville de Conakry. Avec des banderoles comportant les photos des personnes tuées par balles suite à des manifestations de l’opposition républicaine, ces femmes en foulards rouges ont mis l’occasion à profit pour dénoncer l’impunité.
A la devanture du département de la justice elles ont fait part de leur ras-le-bol contre les autorités judiciaires en présence du ministre. Pour les manifestantes, le manque de volonté à rendre justice sur le cas des 94 personnes mortes par balles entre 2011 et 2018 dans les protestions de rue de l’opposition républicaine est évident. Autre exigence vue sur des pancartes est la libération d’Ibrahim Sory Camara, un jeune militant de l’UFDG arrêté la semaine dernière pour des propos qualifiés d’outrage au chef de l’État guinéen.
La manifestation annoncée pour demain jeudi est reportée à la semaine prochaine. Permettre aux chrétiens de célébrer la fête de pâque dans un climat de paix en est la cause.