Dans la nuit de mercredi dernier des tris à balles réelles ont longuement retenti dans le quartier Dar-es-lam. Alors qu’elle était à son petit commerce qu’elle pratiquait non loin de son domicile, la jeune femme Mariam Bah a reçu une balle dans le dos. Après deux jours d’admission dans différents centres hospitaliers, elle a succombé à ses blessures ce vendredi matin à l’hôpital “Ignace Deen”. Au micro d’afrinew.org le jeune frère de la victime est largement revenu sur les circonstances de la mort de sa sœur.
Cette semaine qui tend à sa fin a été dure pour de nombreuses familles de la capitale guinéenne. Mariée et mère de six enfants, Mariam Bah complète à quatre le nombre de personnes tuées par balles en l’espace de trois jours. Très attristé par la mort de sa soeur, Mamadou Diouma Diallo, jeune frère de la victime, relate:
<< Elle vendait la viande grillée dans le quartier ici. Un client s’est présenté. Quand elle a fini de lui vendre, elle s’est mise à se laver les mains. C’est en ce moment que la balle est venue transpercer son dos. De là on l’a envoyée à Jean Paul 2. On a fait la radio et on a trouvé que c’était une balle. On lui a donné des produits pour atténuer la douleur. On nous a dit qu’il fallait l’envoyer à l’hôpital sino-guinéen. On l’a envoyée là-bas. Ceux-ci aussi nous disent que ça devait être opéré mais que pour le faire il fallait à Ignace-Deen. Une fois là on nous a dit que c’était pas grave. Malheureusement rien n’a été fait et ce matin elle a rendu l’âme.>>
Mamadou Diouma Diallo n’a pas apprécié le comportement des médecins d’Ignace-Deen à l’égard de sa soeur. Pour lui, ils ont fait preuve de négligence. Il les accuse de n’avoir fait que donner des simples produits à la patiente. En attendant qu’une date soit fixée pour l’enterrement le corps reste gardé à la morgue de l’hôpital Ignace-Deen.