Après les femmes qui ont fait parler d’elles mercedi dernier, les hommes reprennent le devant des manifestations au quartier Bailobaya. En ce vendredi ce sont des tout petits qui ont envahi la route Bailobaya-cimenterie pour exprimer leur ras-le-bol face à la crise qui secoue l’éducation du pays. Ils ont stimulé des cours à ciel ouvert dans la rue et érigé des barricades avant d’être un peu plus tard dispersés par les forces de l’ordre.
Ce sont des enfants dont l’âge est estimé de 8 à 12 ans qui se font remarquer le plus dans les manifestions en cours à Bailobaya. Depuis quelques minutes une sorte de jeu de cache-cache se déroule entre ces manifestants et agents de sécurité. Du marché de Bailobaya au carrefour de la cimenterie la situation est tendue. Des affrontements momentanés éclatent par endroits. Pour contraindre ces enfants à quitter la voie publique les forces de l’ordre font usage des tirs de gaz lacrymogènes en les pourchassant jusqu’à l’intérieur du quartier.
À chacune de leur irruption dans la rue les manifestants parviennent à poser quelques barricades avant de se sauver dans le quartier sous les tirs de gaz lacrymogènes de la police. Ce scénario continue à se répéter sur cette partie de la route Bailobaya-Cimenterie. Dans les domiciles, la peur des représailles s’installe déjà. Avec les descentes soudaines des services de sécurité aux abords des maisons pour tenter de mettre aux arrêts les protestants, de nombreuses mères de familles redoutent des bavures à leur encontre.
Pour l’heure, des heurts par tirs de gaz lacrymogène et jets de pierres se poursuivent à Bailobaya.
Oury Nombokelen Bah pour afrinews.org