Ce lundi 12 février 2018 marque le début d’une nouvelle grève du Syndicat Libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Malgré les dénonciations dont a fait l’objet le mot d’ordre tant par le Gouvernement que par certaines branches syndicales, Aboubacar Soumah et ses compagnons passent à la vitesse supérieure. Pour une énième fois le pays fait face à une crise sociale.
Au collège de Lambandji les cours n’ont pas eu lieu. Dans l’enceinte de l’établissement la présence des élèves est comme d’habitude. Par manque d’enseignants dans les salles, des va et vient sur les couloirs du bâtiment remplacent les cours. Sur les 12 encadreurs du jour sept ont brillé par leur absence. Ces derniers passent automatiquement pour les suiveurs de la grève aux yeux de l’administration de l’école.
Le principal est d’ailleurs catégoriquement opposé à la grève: << Moi je ne reconnais pas cette grève. Moi je suis administrateur et je suis l’instruction de ma hiérarchie. Je demande aux enseignants pas que seulement à ceux d’ici d’aller enseigner >>.
Du côté des élèves, l’heure est déjà au retour à la maison. Même les cinq enseignants venus pour la dispension des cours n’ont pu s’acquitter de leur tâche. Ce, pour éviter tout éclatement de jalousie dans les autres salles dont les enseignants n’ont pas effectué le déplacement.
Au collège et lycée Yimbaya également c’est le même constat. Pas de cours. Un signe que la consigne de grève donnée par Aboubacar Soumah aux enseignants a été suivie.
Connaissant que dans la plupart des écoles publiques les cours n’ont pas été effectifs, de nombreux établissements scolaires privés ont libéré leurs élèves.
A noter que le risque de descente des élèves dans la rue pour réclamer le retour de leurs enseignants dans les classes est de mise.
Oury Nombokelen Bah pour afrinews.org