L’un des quartiers où la journée d’hier a été marquée par des violences est Bailobaya. Des jeunes avaient envahi la rue, érigé des barricades et incendié un pickup de la police. En ce mercredi matin, des agents de sécurité sont déployés sur la route Bailobaya-Cimenterie. Des pickups de la police sillonnent le quartier et arrêtent tout jeune rencontré. A l’heure qu’il fait c’est la peur qui règne dans la plupart des foyers à Bailobaya.
Les patrouilles policières dans le quartier bailobaya sont d’actualité depuis ce matin. De nombreux jeunes ont déjà été mis aux arrêts dont certains dans les maisons sous l’oeil impuissant de leurs parents. Ces agissements des forces de sécurité sont sans doute une sorte de vengeance contre la transformation en cendre de leur pik-up par des manifestants dans la matinée d’hier. Des femmes qui revenaient du marché ont été malmenées par endroits par ces hommes en tenue et leurs paniers saccagés. Un signe que le climat de tension et de peur qui règne à Bailobaya est immense.
Etant les plus ciblés, les jeunes ne se montrent plus pour le moment dans le quartier. Dans les écoles, les élèves ont été libérés. Nombreux parmi eux ont rejoint leurs domiciles respectifs traumatisés. Un peu partout dans le quartier des pik-ups de la police sont visibles. Tout jeune croisé est immédiatement arrêté avec brutalité.
Sur la route Bailobaya-Cimenterie il y’a une présence remarquable d’aunités d’intervention. Les activités quotidiennes restent au ralenti et la circulation loin de son rythme habituel. Quant aux patrouilles, elles se poursuivent y compris les descentes momentanées à l’intérieur du quartier pour pourchasser les jeunes.
Oury Nombokelen Bah pour afrinews