Le 25 janvier 1971 une vague d’exécution par pendaisons a été perpétrée un peu partout en Guinée. Les personnes pendues étaient accusées de complicité par le régime d’alors dans l’agression portugaise contre le pays. Après 47 ans des faits, les familles des pendus sont toujours convaincues qu’il s’agissait d’une accusation à tort.
Le 22 novembre 1970 la Guinée a été la cible d’une invasion portugaise. Cette attaque visait à mettre terme au régime de Sékou Touré et de faire retomber le pays dans une nouvelle occupation étrangère. Mais face à la forte résistance de l’armée nationale, ce but n’a pas été atteint. Pour trouver les auteurs, commanditaires et complices de cette agression, des arrestations ont eu lieu un peu partout dans tout le pays.
Aussitôt mises à la disposition des tribunaux, les personnes arrêtées n’ont pas tardé à connaître leur sort. Elles ont été condamnées à mort par pendaisons et les sentences exécutées le 25 janvier 1971. Ainsi, cette date rejoint la liste de celles estimées sombres de l’histoire de la Guinée.
Dans les familles des pendus c’était de la désolation totale. En plus, les corps de ces derniers ne leur avaient pas été restitués. D’après des témoignages recueillis sur le sujet, tout s’était passé dans la discrétion en ce qui concernait les enterrements. Même si le premier régime avait plusieurs fois justifié ces pendaisons par le fait que c’étaient des décisions de justice, les familles des personnes exécutées continuent à croire que c’était un coup monté
Pour elles, Sékou Touré voulait seulement s’en débarrasser et pour y arriver il s’est servi de cette agression portugaise. D’ailleurs, elles se constituent en association depuis plusieurs années pour réclamer justice sur les faits. Après une longue période d’attente, ces familles n’ont toujours pas eu gain de cause. A chaque commémoration de ce triste souvenir, elles alertent l’opinion nationale et internationale sur leur soif de justice pour leurs membres exécutés