L’une des communes les plus affectées par ces délestages est Ratoma. Dans les quartiers le manque d’électricité fait assez mal surtout aux jeunes. Ils sont nombreux à se sentir gênés que leurs téléphones portables restent déchargés tout temps. Un peu partout dans la ville l’EDG (électricité de Guinée) est au centre de toutes les critiques.
Malgré ses explications apportées aux délestages l’EDG n’est épargnée de la colère des citoyens. Estimant que les raisons avancées sont trop techniques, beaucoup sont convaincus d’une chose en commun. C’est celle que l’EDG n’est pas à la hauteur. Dans son communiqué faisant cas du manque actuel d’électricité dans la ville de Conakry, l’insuffisance d’eau dans le barrage de kaleta est notée. Un point abordé avec nervosité dans les quartiers. C’est le cas à Hamdallaye où Afrinews a échangé sur le sujet avec des jeunes.
Le premier intervenant s’appelle Mayatou Diallo. Élèves de son état, il exprime sa colère: ” la saison de pluie vient de se terminer il n’y pas longtemps. Après toutes les fortes pluies qu’il y’a eu si on nous dit que kaleta n’a plus assez d’eau, c’est un signe que l’EDG est une société menteuse. Elle n’a jamais satisfait le peuple dans le domaine d’électricité.” Débordé d’envie de parler, un autre jeune interrompe Mayatou Diallo. Sans se présenter, il enchérit en ces termes: ” l’EDG pour moi signifie l’ennemi de la Guinée. Le tour à tour est de retour. On n’a ni eau ni courant. Et après on nous appelle citadins. On ne peut pas accepter de vivre dans une capitale sans accès à l’eau et à l’électricité. Dans ce pays c’est comme si on est maudit d’avoir le courant. Ce problème n’est jamais efficacement résolu.” A cet endroit de Hamdallaye, la responsabilité entière des délestages en courant électrique est attribuée à l’EDG. Les piques de tout genre lui sont destinées. Plus les jeunes regardent leurs téléphones portables complètement déchargés, plus ils s’enfoncent dans la colère. Pas de connexion à l’internet la journée depuis plusieurs jours pour bon nombre d’entre deux.
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews.org
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