Le constat est réel sur le terrain. De nombreux quartiers de la ville n’ont plus le courant régulièrement. Leur accès à l’électricité redevient comme avant. Chacun de ces quartiers concernés est obligé d’attendre son jour de tour pour avoir la lumière. Un retour à l’ancienneté auquel les guinéens ont du mal à s’adapter.
Les mois qui ont suivi le lancement du barrage de kaleta, le courant avait été stable dans la ville de Conakry. Le traditionnel tour à tour d’accès à l’électricité avait également disparu. Mais depuis quelques temps le courant s’obtient en fonction de l’ancien système dans beaucoup de quartiers. Afrinews a touché du doigt la réalité à bailobaya et keitaya. Malgré la proximité de ces deux quartiers, ils ne sont pas éclairés au même moment entre 18h et 00h. Dans cet intervalle long de 6h, la fourniture du courant est à tour de rôle.
Dans d’autres quartiers comme Lambanyi, l’électricité se fait rare la journée. La nuit aussi, ses coupures intempestives sont récurrentes. Quant à la société en charge de la fourniture du courant, les travaux de réaménagement sont souvent ses explications au problème. Les prédits de certains experts sur le barrage de kaleta commencent à se réaliser. Ils étaient nombreux à estimer que ce barrage ne résoudrait pas définitivement les délestages.
Déjà habitués au courant jour et nuit, les citoyens ne veulent plus entendre parler du retour au traditionnel tour-tour. Pour Mamoudou Barry: ‘’c’est inacceptable de vivre au 21ème siècle sans courant ni eau. Ici à Conakry c’est parfois comme un bunker. Le courant et l’eau ne doivent pas être rares dans une capitale. J’ai mal de voir que depuis près de 60 ans d’indépendance notre pays n’a ni eau ni courant de manière stable’’.
Pour cette fois-ci, les délestages en électricité ont débuté très tôt. Une situation qui inquiète les citoyens durant les mois prochains où la rareté des eaux se fait sentir.
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews.org
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