Autre fois perle de l’Afrique, la capitale guinéenne ne garde plus la même image que d’antan. Malgré les efforts fournis par l’Etat, la question d’insalubrité se pose avec acquitté. Partout en haute banlieue, des montagnes d’ordures sont visibles aux alentours des marchés, le long des routes et carrefours rendant parfois la circulation difficile.
Les différents Gouverneurs de la ville de Conakry, qui se sont succédés, ont englouti plusieurs milliards de francs guinéens, au frais du contribuable. Sans qu’aucun résultat positif ne soit enregistré.
Pour toucher du doigt cette réalité, nous avons interrogé quelques citoyens qui ont accepté de livrer leurs sentiments:
M’Mahwa Camara, ménagère, domiciliée au quartier Yimbaya Tannerie: «je suis très préoccupée par l’état d’insalubrité de notre quartier. Des tas d’immondices sont regroupés un peu partout. A Yimbaya ici, il n’y a même pas de dépotoir, les gens sont obligés de jetter les ordures nuitamment dans les caniveaux. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités»
Ousmane Sylla, juriste: «la faiblesse de l’Etat est manifeste dans l’insalubrité qui caractérise la ville de Conakry. Notre capitale se trouve dans un état incroyable, avec ces tas d’ordures partout, dans les rues, sur les lieux publics. On ne sait à quoi consacrent leurs temps le gouverneur et les Maires des cinq communes ».
Fatoumata Laïla Bah, commerçante au marché de Bonfi : « je pense bien que les responsables sont en train de tromper le peuple. On investit beaucoup d’argent, mais le résultat ne se fait pas sentir sur le terrain. Alors que nous payons chaque jour les taxes au marché mais nous continuons à vivre dans la plus grande insalubrité avec tout le risque que cela comporte. Il va falloir que le président Alpha condé fasse attention à cette situation»
Selon plusieurs observateurs, la solution à l’insalubrité passe nécessairement par l’installation d’une société de transformation des déchets. Ce qui devrait intéresser le gouvernement et les acteurs impliqués dans l’assainissement.
Aissatou Diallo/afrinews.org