Si Mr Alpha est notoirement en manque d’initiatives et de vision pour le développement socio-économique de son pays; il ne manque cependant pas de stratégies pour monnayer le silence des uns et acheter les consciences des autres.
Désormais, sa seule perspective, son unique objectif, ce à quoi il pense en se rasant les barbes, c’est la perspective d’un troisième mandat pour lui en 2020.
Et aujourd’hui, le terreau guinéen étant fertile aux pratiques tordues, il semble être sur la bonne voie avec l’aide et la facilitation de ses propres adversaires. C’est cela, la Guinée de tous les paradoxes.
Enveloppes pour les journalistes; budget pour l’opposition et répartition anti-démocratique de la gestion des collectivités locales, véhicules pour les imams, promesses fallacieuses à la population, privilèges et avantages pour l’armée, tablettes pour les étudiants, engrais pour les paysans, notamment rpgistes, impunité pour les malfaiteurs et autres bandits à cols blancs, infiltration et noyautage des organisations de la société civile, la planche à billets, les laisser-aller, le laisser-faire pour les fonctionnaires de l’administration publique, la stratégie de deviser pour mieux régner empêchant les guinéens d’être unis et solidaires pour combattre le système, des élus du peuple libres de s’octroyer des privilèges et des avantages dans un contexte de crise et de misère généralisées, des institutions dites républicaines inféodées à l’exécutif etc…
Un pays normal, doit savoir compter sur ses forces vives dans les moments critiques de son histoire. Aujourd’hui, la Guinée est dans une phase critique de son histoire; elle est orpheline de ses forces vives et prise en otage par un clan mafieux, prêt à tout pour s’accrocher au pouvoir, maintenir ses privilèges. Pour freiner et stopper cet élan, une seule alternative; la révolution populaire.
Sow Boubacar, Fribourg (CH)