Conakry- Après le passage du premier ministre devant l’assemblée nationale, pour faire la présentation de la politique générale du gouvernement, le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates, Honorable Dr Fodé Oussou Fofana, a qualifié ce passage de catastrophique. C’est ce qu’il a confié à notre reporter qui lui a joint au téléphone ce matin.
Donnant son point de vu sur ce passage, Dr Fodé Oussou, a laissé entendre que le premier ministre est complètement passé à côté. Parce que dit-il les guinéens l’attendais à ce qu’il parle de la politique générale du gouvernement. « Il a essayé de faire un bilan et aujourd’hui les guinéens ne savent pas où ce gouvernement veut nous conduire. On ne sait pas qu’elle est la politique du gouvernement en matière de santé, d’enseignement, d’infrastructure… C’est un premier ministre qui a présenté un discours laborieux pour faire son bilan. Le premier ministre a cherché une bonne occasion pour venir à l’assemblée parce que la constitution l’oblige d’être à l’assemblée dès qu’il est nommé. Mais il attend que les députés de l’opposition ne soient pas là pour venir faire ce qu’il a fait hier. Pour nous c’est un passage catastrophique et il est allé là où on l’attendait pas», a regretté l’honorable Fodé Oussou.
Parlant du regret du premier ministre sur la suspension de leur participation aux travaux de l’assemblée, le Vice Président de l’UFDG dira que le premier ministre ne peut pas regretter cela. Car, dit-il : « s’il était raisonnable, il aurait tout simplement lu l’article 58 de la constitution qui dit que le premier ministre est responsable du dialogue social. Il veuille à l’application des accords avec les partenaires sociaux et les partis politiques. On lui a écrit depuis plus d’un mois, s’il était de bonne fois au lieu de venir comme ça au niveau du parlement pour parler le bilan du M. Alpha Condé, il aurait pu convoquer les différents acteurs politiques à la primature pour qu’on parle des accords qu’on a signés. Mais on n’est dans un pays exceptionnel dans lequel on pense que c’est l’opposition qui doit tendre la main au pouvoir pour qu’on puisse dialoguer» a-t-il déploré.
A en croire Dr Fodé Oussou, dans tous les pays du monde c’est le pouvoir qui demande l’opposition de dialoguer. « Mais dans notre pays malheureusement c’est l’opposition qui demande au gouvernement de venir dialoguer. Et J’ai l’impression que le Premier ministre ne peut pas décider à la place du grand patron. Il faut que M. Alpha Condé l’autorise à ouvrir le dialogue », a-t-il argumenté.
Pour aboutir à un dialogue fructueux, le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates exige le respect de l’article 58 de la constitution. « Le premier ministre n’a pas besoin de nous tendre la main, il n’a qu’à respecter l’article 58 de la constitution qui lui donne les prérogatives de diriger le dialogue social. Tout ce que nous lui demandons c’est de faire en sorte qu’on respecte les accords du 3 juillet que nous avons signé en présence du gouvernement et les partenaires. Il n’a pas besoin de trouver un marabout où de faire un sacrifice pour tendre la main. Si M. alpha condé lui donne des instructions il va convoquer les différents partis politiques pour dialoguer autour des accords du 3 juillet pour savoir qu’est-ce qui est possible’ Qu’est-ce qui n’est pas fait’ Et pourquoi ce n’est pas fait’ voilà un peu dans un pays normal comment les gens fonctionnent », déclare Dr Fodé Oussou.
Ibrahima Sory Bah pour Afrinews
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