Il y a des mois que le jeune Pépé Gilbert Gomou, étudiant en 3ème année Mines au Centre de Formation Professionnelle (CFP) de la préfecture de Boké, est porté disparu, un constat rapporté par le correspondant de l’AGP dans la localité.
De sources dignes de foi, «c’est un mercredi que Gilbert a quitté ses parents pour l’école, le jeune cheminait ou s’embarquait toujours à bord d’un des bus de la Société Minière de Boké (SMB), en compagnie de ses amis du quartier Baralandé. Un jour, il a dit à ses camarades de classe qu’il préfère trotter à pied que de s’embarquer dans le bus. C’est ainsi que ses amis l’ont devancé».
Après 72 heures, personne n’avait les nouvelles de l’étudiant. Informée, la Direction de l’Ecole a officiellement écrit au Ministère de l’Enseignement Technique, à l’Inspection Régionale de l’Education (IRE), à la Direction Préfectorale de l’Education (DPE), aux autorités administratives et politiques, ainsi que les forces de sécurité de Boké. Tous ces services se sont impliqués en vain.
Selon le directeur du CFP, Abdoul Karim Condé, «suite à la disparition de leur fils, la communauté forestière a dépêché un des frères du porté disparu. Ce dernier avait rencontré les autorités administratives et la notabilité de la ville.
Quelques jours après, les étudiants ont voulu engager une marche de protestation. Sensibilisés, ces jeunes ont accepté de sursoir à leur marche parce que leur ami n’avait aucun problème avec la Direction au plan pédagogique. Et mieux, la Direction de l’enseignement gère la formation et non ce qui se passe en dehors de l’école».
Interrogé sur la question, le directeur régional de Sûreté, colonel Kandia Mara a témoigné : «Pépé Gilbert Gomou souffrait de la maladie qu’on appelle la syphilis, maladie indemne provoquant la faiblesse sexuelle, la dépression mentale, le traumatisme, la haine. Il menait une vie solitaire. Ses parents (papa et maman) ont divorcé, il y a longtemps. Dans la vie, il y a deux (2) hommes. Soit on est fort mentalement, soit sexuellement. Les deux vont de paire. Quand on approfondi bien les examens, on trouvera que la plupart des cas de suicide est liée à la syphilis. Et la personne qui a été retrouvée pendue vers Tamaransi, avait la même forme, la même taille, le même caractère que Gomou qui souffrait d’une maladie indemne.
S’il est vrai que le jeune Gomou est mort, il n’a pas été assassiné. De toutes les façons, nous allons approfondir les enquêtes», a rassuré le directeur régional de la Sûreté de Boké.
Abordant le sujet dans le même sens, le chef du Service des Urgences de l’Hôpital régional de Boké, Dr Bernard Léno a précisé : «la syphilis est une maladie transmissible de la mère à l’enfant, par les rapports sexuels ou par transfusion sanguine. Si elle n’est pas traitée à temps, la syphilis joue sur la sexualité. Bref, sur les organes génitaux. Elle est source de traumatisme, de détresse, de dépression mentale…».
A noter, qu’à quelques semaines de la disparition de Gomou, un corps pendu, décomposé a été découvert à Tamaransi. Aucun des villages environnants n’a levé le petit doigt pour réclamer la paternité du corps sans vie.