Conakry: Réunion des ministres en charge de l’énergie de la CEDEAO

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La 11ème réunion des ministres en charge de l’énergie et de l’eau des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), s’est tenue jeudi à Conakry, sous la présidence d’honneur du Premier ministre guinéen Mamadi Youla.

Cette 11ème réunion ambitionne de revoir les documents pour l’amélioration les différentes politiques de développement et d’exploitation des potentialités énergétiques répertoriées au niveau des pays membres de la CEDEAO.

La rencontre des ministres a été préparée par une rencontre d’échange des experts durant deux jours (du 6 au 7 décembre) et dont l’objectif était de revisiter les documents de politique et les stratégies énergétiques, élaborés ou en cours de mise en oeuvre par les Etats membres de la CEDEAO, dans le but de formuler des recommandations aux ministres en charge de l’énergie.

Après avoir souhaité la bienvenue à toutes les délégations venues dans les pays de la sous-région ouest-africaine, le Premier ministre guinéen a rappelé que “le contexte énergétique de l’espace CEDEAO reste encore peu reluisant”.

Selon lui, le taux global d’accès à l’énergie des pays de l’espace CEDEAO est encore très faible avec de fortes disparités entre les milieux rural et urbain.

“Nous avons l’obligation de créer le cadre permettant d’améliorer les conditions de vie de ces populations si nous voulons réellement atteindre, à l’horizon 2020, l’objectif fixé par les chefs d’Etats de la CEDEAO, à savoir, faire de l’intégration socio-économique une réalité en passant d’une CEDEAO des Etats à une CDEAO des peuples”, a dit le PM.

Pour y parvenir, Mamadi Youla reconnait que l’ampleur des défis nécessite une forte volonté politique qui se matérialise déjà par la volonté des chefs d’Etat de la CEDEAO à s’orienter vers l’intégration énergétique par la création d’un marché régional de l’électricité et la promotion des énergies renouvelables.

Evoquant l’évolution du secteur de l’énergie en Guinée, le PM guinéen a affirmé que dans son pays, “ce sont aujourd’hui près de 1,9 million d’habitants qui ont accès à l’électricité, représentant un taux autour de 18%, alors qu’en milieu rural, ce taux fait à peine 2,5%”.

C’est pour améliorer cette tendance, dit-il, que le président guinéen Alpha Condé a mis un point d’honneur sur le développement des moyens de production afin d’accroître l’offre d’énergie.

Ainsi, cette dynamique a abouti à la mise en service en 2015 du barrage hydro-électrique de Kaléta, d’une puissance de 240 MW, fruit de la coopération avec la Chine, a-t-il souligné.

Au cours de la rencontre des ministres, le commissaire énergie et mines de la commission de la CEDEAO, Morlaye Bangoura, a énuméré les immenses potentialités que regorge la Guinée dans ce secteur de l’énergie.

D’après ce commissaire de la CEDEAO, les 70% de l’immense potentialité hydroélectrique de la sous-région, estimé à 26.000 MW, se trouvent en Guinée et au Nigeria, avant d’ajouter que c’est pour dire que “la place que doit occuper la Guinée dans le système énergétique de la CEDEAO est considérable”.

La 11ème réunion des ministres de l’énergie de la CEDEAO veut aboutir à l’élaboration d’un document cadre axé sur le “développement du secteur de l’énergie dans l’espace CEDEAO, notamment l’accès aux services énergétiques, la régulation du secteur de l’électricité, le développement du marché du gaz naturel et des hydrocarbures, le développement des énergies renouvelables, le développement des moyens de production et de transport d’énergie”.

Xinhua




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