Bientôt le putschiste Amadou Sanogo du Mali, devant les juges de son pays. Il est en effet, accusé de meurtre et de complicité de meurtre d’une dizaine de soldats “bérets rouges” qui ont perdu la vie, suite à une tentative de renversement de la junte militaire dont il assumait la présidence à l’époque de faits.
Ce rappelle est important d’autant plus qu’en Guinée, un autre ancien putschiste, accusé de complicité dans l’assassinat et la disparition de plus de 150 personnes, continue à se couler des jours paisibles à Ouagadougou, capitale du Burkina-Fasso.
Un pays où on ne rend pas justice, est un pays hors la loi, une jungle.
En Guinée, au lieu d’avoir à faire avec une justice qui incrimine, on n’a plutôt, à faire avec une justice incriminée, incapable de dire le droit et de protéger ses justiciables.
Pendant ce temps, des criminels en puissance dont la seule place dans un pays normal, serait en prison, continuent impunément à narguer leurs victimes en occupant encore des postes de responsabilités au sommet de l’état.
Par Boubacar Sow