Conakry- A cinq mois des élections communales et locales, la recomposition des démembrements de la CENI suscite des polémiques au sein de la classe politique. A part le différend qui oppose l’UFR de Sidya Touré à l’opposition républicaine sur la répartition des quotas, d’autres problèmes surgissent au sein de celle-ci, a appris Afrinews.org
Au cours d’un bref entretien qu’il a bien voulu nous accorder, le président du PGRP a tenu à dénoncer certains problèmes dont-ils sont confrontés pour la mise en place de ces démembrements au niveau de l’opposition.
‘’Nous avons encore quelques difficultés internes parce qu’il est important que les responsables des partis de l’opposition se concertent pour qu’on détermine ensemble comment repartir les postes réservés à l’opposition. Nous pensions qu’on allait faire ça de manière intelligente pour voir les forces et les faiblesses de chacun d’entre nous dans tel ou tel autre territoire afin de se repartir les postes. Il y en a 800 qui sont disponibles. Dans ma compréhension, on dit que 80 à 90% de ces postes reviennent à l’UFDG. Ce qui me semble un peu gourmand de leur part’’, dit-il.
Soupçonne-t-il le parti de Cellou Dalein Diallo d’être derrière ces manœuvres, lui, a-t-on demandé ? Sa réponse est sans ambiguïté.
‘’Le travail s’est fait localement mais sur instruction du siège. Il y a une chose certaine, l’UFDG était implantée dans le terroir au cours des élections passées. Donc, ils ont tenu à conserver tous les fiefs qu’ils avaient or nous constituons une opposition républicaine plurielle avec plusieurs partis. Il est normal que ces partis se sentent représentés sur le terrain’’.
Face à cette situation, comment le PGRP va-t-il s’y prendre ?
‘’Le PGRP conteste et va contester les désignations tant qu’il n’y aura pas de consensus. Vous savez que la CENI requiert qu’il y ait consensus entre les partis politiques et qu’ils présentent une liste commune. Nous sommes ouverts aux discussions, mais il n’est pas question de laisser l’UFDG seul au Fouta. Et d’ailleurs, il y a des pressions qui s’exercent sur nos responsables au niveau local. Parce que vous vous souvenez même pendant la présidentielle de 2010, ils avaient cassé ma maison à Dalaba. Il y a tout ce passif là. Ils pensent qu’ils peuvent continuer sur cette lancée là pour me marcher sur les pieds. Mais ils ne pourront pas, ça ne marchera pas. Je m’opposerai très fermement à cela’’.
Selon l’honorable Sila Bah son souci reste de maintenir la cohésion au sein de l’opposition. C’est pourquoi, précise-t-il, il ne souhaite pas traiter de ce sujet sur les ondes mais ‘’Tant que ce contentieux n’est pas réglé, ajoute t-il, j’avoue que nos relations vont être assez difficiles’’, conclut-il
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
+224 622 44 99 66