Des combats ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi des membres des forces de l’ordre congolaises à des assaillants non identifiés dans le sud de Brazzaville.
La situation restait difficile à évaluer lundi 4 avril, mais semblait être revenue au calme vers 09h00 (08h00 GMT). Selon plusieurs témoins, des échanges de tirs à l’arme automatique émaillés de détonations d’armes lourdes ont commencé dans les quartiers de Mayanga et Makélékélé dans la nuit de dimanche à lundi, entre 02h00 et 03h00 du matin, et ont duré pratiquement sans discontinuer jusque vers 06h00.
Vers 08h15, on entendait encore des tirs épars. Certaines détonations étaient audibles à partir de Kinshasa, sur l’autre rive du fleuve Congo, assuraient des témoignages dans le quartier de Kinsuka. Selon des témoins, le commissariat principal de Makélékélé a été incendié.
Miliciens Ninja ?
Un journaliste de l’AFP a vu plusieurs groupes d’habitants apeurés ayant fui ce quartier pour se réfugier vers le centre de la ville.
« Les miliciens Ninja ont d’abord tenté d’attaquer une position militaire à Mayanga. Ils se sont ensuite dispersés dans plusieurs arrondissements du sud de la ville, brûlant le commissariat central de Makélékélé et deux commissariats de quartier à Lemina et Kinssoudi. La mairie du 1er arrondissement de Makélékélé a aussi été incendiée », a précisé à Jeune Afrique le colonel Jules Monkala Tchoumou, porte-parole de la police, sans donner de bilan. « Les opérations de ratissage sont encore en cours », a-t-il précisé.
Le gouvernement a également accusé la milice « ninja » d’être derrière l’attaque. Ce mouvement, autrefois proche de l’ex-premier ministre Bernard Kolélas, dont le fils Guy Brice Parfait est arrivé deuxième de l’élection présidentielle, a été récupéré par Frédéric Bintsamou, plus connu en tant que « pasteur Ntumi ». Ce dernier occupe le poste de Haut-commissaire chargé de la réparation des séquelles de la guerre.
Avec AFP