Conakry- Dans un rapport transmis au gouvernement Mohamed Youla, aux ambassades accréditées en Guinée et à toutes les institutions républicaines, les opérateurs économiques victimes des pillages avant, pendant et après les manifestations politiques ou lors des crises pré ou postélectorales au nombre de 1 568 exigent des autorités leur dédommagement à hauteur de plusieurs milliards de francs guinéens, a appris Afrinews.org
Selon ce document présenté à la presse ce mardi 2 février, les pertes allant de la période de janvier-février 2007 à 2015 se chiffrent à hauteur de deux cent dix neuf milliards cent quatre vingt deux millions trois cent soixante trois mille cinq cent quatre vingt six francs guinéens (219 182 363 586 GNF).
Au-delà des dénonciations, les opérateurs économiques rappellent à l’Etat ses fonctions régaliennes celle ‘’d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens’’ car disent-ils ‘’les opérateurs économiques, en qualité de citoyens, s’acquittent honorablement de leurs obligations, notamment à celle fiscale et contribuent ainsi, proportionnellement à leurs capacités au développement national’’.
D’après ce rapport dont nous avons obtenu copie, les violences qui ont occasionnées des pertes ont été enregistrées dans les préfectures de Koundara, N’zérékoré, kérouané et dans la région de Conakry.
En dépit des multiples appels à l’endroit des autorités pour la sécurisation des opérateurs économiques et de leurs biens, ils déplorent le silence de l’Etat et précisent que ‘’plusieurs commerçants sont en cessation d’activités, d’autres n’arrivent pas à se relever suite aux coups subis’’.
A préciser que l’indemnisation des victimes des violences politiques faisait partie des accords politiques signés entre le gouvernement et l’opposition sous l’égide de la communauté internationale, le 03 juillet 2013 et le 20 aout 2015. Mais jusqu’à ce jour, rien a été fait. Les commerçants sont laissés pour compte.
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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