Conakry- Apparemment l’installation des délégations spéciales issues de l’accord politique inter-guinéen du 20 août est loin de faire l’unanimité au sein des différentes communautés du pays. Depuis quelques jours, la mairie de Mandiana est fermée par une partie de la population qui conteste la nomination du nouvel président de la délégation spéciale. Ce mardi encore, elle s’est farouchement opposée à la tentative des autorités de rétablir l’autorité de l’Etat, a appris Afrinews.org
Pour comprendre ce qui se passe dans cette préfecture de la Haute Guinée, nous avons joint ce matin, une source locale bien informée mais qui a requis le strict anonymat:
‘’Le président de la délégation spéciale nommé n’a pas reçu l’assentiment de toutes les communautés vivantes à Mandiana. Le jour de son installation, des personnes sont venues barricader la mairie à l’aide des gros morceaux d’arbres empêchant la cérémonie.
Informées de la situation, les autorités de Conakry ont donné l’instruction ferme de faire rouvrir les locaux de la mairie. Et ce matin, gendarmes, policiers appuyés par les militaires ont réussi à libérer les lieux dans un premier temps avant d’être chassés par la population qui s’est rebellée en apprenant cette nouvelle.
Ils sont venus avec des machettes. Il y a eu beaucoup de blessés dans les rangs des services de sécurité. Les forces de l’ordre ont fui parce qu’étant non équipées’’.
Selon toujours notre interlocuteur, les autochtones s’opposent à la nomination d’un maire qui ne serait pas issu de leur communauté.
D’après l’accord politique signé entre la mouvance et l’opposition, il revient au RPG arc en ciel (parti au pouvoir) de désigner le président de la délégation spéciale de Mandiana.
A suivre….
Youssouf Keïta pour Afrinews