Tête-à-tête Sidya Touré-Alpha Condé: voici ce qu’ils se sont dits

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Le Président de la République, le Pr Alpha Condé, a reçu en audience ce lundi 17 août 2015 au Palais Sékhoutouréya, M. Sidya Touré, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR).

Les échanges entre le chef de l’Etat et le Président de l’UFR ont porté notamment sur les questions liées au dialogue politique en cours, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le fichier électoral.

A sa sortie de l’audience, le leader de l’Union des Forces Républicaines a déclaré : « Nous avons souhaité dans le cadre du dialogue qui est en cours, échanger avec le chef de l’Etat sur les questions concernant ce dialogue là, notamment les trois questions qui opposaient la mouvance à l’opposition. Après la visite de M. Ibn Chambaz qui est en cours d’ailleurs et celle de M. le ministre Sokona de l’OIF, il y avait encore certains points de discussions qu’on souhaitait éclaircir avec le Président de la République. Ce ne sont pas ces points de détail qui représentent en réalité un problème aujourd’hui. Quel que soit celui qui viendra comme chef de l’Etat à ces élections du 11 octobre, notre souhait à tous, notre vœu est que la Guinée connaisse un peu plus de stabilité et que s’établisse un consensus national qui permette de relancer le pays pour le profit de tous nos compatriotes. Donc, on peut s’accrocher à des points, à des élections qui peuvent être discutées et qui aboutiront à des résultats peut-être certes, mais qui resteront des résultats contestés. Si nous n’arriverons pas à cela, je pense que nous tous, nous aurons failli à notre devoir. L’objectif était que sur ces 3 points, nous puisions avancer. Je pense que la mouvance a fini par rallier la dernière proposition que nous avons faite sur les 128 Communes. C’était un point. Vous savez que nous avons exigé la recomposition des Communes dans les 332 circonscriptions, 38 Communes urbaines et 334 Communes rurales. Dans la mesure où nous n’avions pas d’accord par rapport à la proposition de la mouvance qui parlait de 28 Délégations spéciales, il a fallu trouver un moyen terme. Ce moyen terme est que les 38 Communes urbaines telles que proposées par l’opposition et les 90 Communes rurales, peuvent être recomposées. Il reste maintenant les modalités pratiques de nomination des maires que nous définirons. Ensuite nous avons parlé de la CENI, des propositions ont été faites à ce niveau aussi et des problèmes de fichier électoral qui est un problème nodal et il y a des nouvelles propositions. Je vais retourner rencontrer l’opposition pour l’expliquer les avancées que nous avons notamment sur les Communes et que les possibilités sont ouvertes sur les fichiers. J’espère que s’il y a un consensus ou s’il n’ya pas, le ministre d’Etat est là et nous aurons l’occasion de continuer à avancer. Mais c’est déjà un point en avant que nous avons obtenu et j’estime que ça valait la peine que je sois là ».

De son côté, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, a rappelé qu’une telle rencontre répond au souci du chef de l’Etat d’organiser des élections transparente et crédible : « Je voudrais, au nom du Président de la République, féliciter et remercier M. le Premier ministre Sydia Touré, Président de l’UFR qui est un homme clé, fondamental de notre vie politique depuis une quinzaine d’années et qui a bien voulu répondre à l’invitation de son frère, M. le Président de la République pour ensemble évoquer les points qui restent en suspens dans le cadre du dialogue politique préparatoire de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 dans notre pays. Comme, il l’a si bien dit, il y a trois points qui restaient. Je crois que et l’UFR et les autres partis de l’opposition ont fait preuve de capacité de propositions. La majorité aussi a examiné ces propositions. L’équipe gouvernementale que nous sommes, sur proposition de M. le Président de la République, a veillé à ce que les points de vue de plus en plus, se rapprochent. Nous ne sommes pas loin d’un accord global et définitif. Et M. le Premier ministre a parfaitement raison. Ce qui est bon dans une élection, ce n’est pas tant que ça les résultats que les uns et les autres obtiennent, c’est l’accord que nous avons sur le principe démocratique, sur la transparence et l’équité entre les acteurs politiques. Je voudrais aussi rappeler que cette initiative du Président de la République s’inscrit dans son souci de maintenir le contact avec la classe politique et de veiller à ce que toutes les propositions tendant à favoriser l’organisation d’élections transparentes et équitables soient pris en compte et pour lui et par l’ensemble des acteurs »

 




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