Commission électorale ivoirienne: le parti de Gbagbo divisé

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Le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo se déchire sur sa participation à la nouvelle commission électorale, chargée d’organiser la cruciale présidentielle de 2015 dans ce pays qui sort d’une grave crise, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Le Front populaire ivoirien (FPI), principale formation d’opposition au chef de l’Etat Alassane Ouattara, a finalement annoncé début août sa participation à la Commission électorale indépendante (CEI). Mais cette décision continue de susciter dans ses rangs de très vives divisions.

Lors d’une réunion du parti à huis-clos samedi, “il y a eu tellement d’incidents qu’on a dû suspendre”, l’un d’entre eux ayant “failli dégénérer en bagarre”, a raconté le porte-parole Frank Anderson Kouassi, un proche de Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI.

Pascal Affi N’Guessan a décidé “seul” que le FPI participerait à la CEI, a accusé Moïse Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense sous Laurent Gbagbo, dénonçant une “faute lourde qui appelle des sanctions lourdes”.

Plus de trois ans après la sanglante crise postélectorale qui a abouti à la chute de son mentor, deux camps s’affrontent au sein du FPI.

Le premier fait de la libération de Laurent Gbagbo, détenu à La Haye dans l’attente d’un procès de la Cour pénale internationale (CPI), le coeur de la stratégie du parti, même si l’espoir d’un élargissement rapide est mince.

“Nous sommes attachés à Gbagbo. Il est le fondateur du parti auquel nous appartenons”, a expliqué Moïse Lida Kouassi.

Le second camp veut que le parti s’investisse davantage dans le jeu politique et participe à la présidentielle de 2015 derrière Pascal Affi N’Guessan, qui fut Premier ministre de Laurent Gbagbo.

“Certains veulent créer le désordre. Nous pensons que la meilleure manière de restaurer le parti, c’est la négociation”, a expliqué le porte-parole.

La présidentielle de 2015 est cruciale pour le pays: elle est censée parachever sa stabilisation après une décennie de tourmente et plus de 3. 000 morts durant la crise de 2010-2011.

Seul le président Ouattara est pour l’instant candidat déclaré mais, pour les partenaires du pays, la participation du FPI est essentielle à la réussite du scrutin.

AFP




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