Guinée: Une ONG invite les membres du gouvernement à déclarer leurs patrimoines avant d’entrer en fonction

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Dans le souci de préserver les ressources publiques et d’éviter tou acte de détournement des biens de l’Etat, une organisation non gouvernement de Guinée a exhorté mardi les nouveaux membres du gouvernement à faire une déclaration de leurs patrimoines avant d’entrer en fonction.

Pour ce faire, Nouha Traoré, président de l’ONG dénommée » Mouvement africain pour la défense des droits de l’homme et de la gouvernance (AFRIDHO), a incité le président de l’Assemblée nationale Kory Koundiano à faire application de l’article 36 de la Constitution guinéenne qui oblige les hauts cadres de l’Etat à faire une déclaration publique de leurs avoirs avant d’occuper une haute fonction publique.

« Cette disposition de notre constitution vise essentiellement à sécuriser les ressources publiques de l’Etat en empêchant des concussions et la corruption non favorable au développement de notre pays », explique le président de l’ONG.

Cette déclaration sur l’honneur des biens des membres du gouvernement doit se faire devant la Cour constitutionnelle dont le rôle est joué par la Cour suprême.

Cette instance suprême de la juridiction de la Guinée doit établir une comparaison et évaluer au terme les biens acquis par les hauts dirigeants au terme de leurs mandats.

Cette option est une mesure dissuasive qui contraint les gestionnaires des biens de l’Etat à s’éloigner des actes de malversations financières et agir conformément aux regèles de fonctionnement de l’administration publique nationale.

Par ailleurs, devant l’enjeu de développement socioéconomique de la Guinée, Nouha Traoré a demandé aux députés élus d’engager une véritable dynamique pour le contrôle de l’action gouvernementale, en initiant des groupes d’enquête parlementaire afin de décortiquer certains dossiers brulants de l’heure.

A propos de l’impunité et de l’injustice qui sévissent dans le pays, les membres de l’ONG estiment qu’il revient aux parlementaires guinéens de travailler sur les dossiers de violations flagrantes de droit de l’homme, afin de réhabiliter les victimes et de punir les bourreaux d’actes criminels commis dans le pays.

« Un crime impuni entraine d’autres crimes » a-t-il indiqué, avant d’ajouter qu’une « véritable réforme de la justice est nécessaires en Guinée si on veut éviter l’injustice ».

Il suppose que le maintien de la paix sociale et l’équilibre entre les citoyens passe par l’établissement de la vérité et la réconciliation nationale.

Xinhua




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