Plus de 750 personnes sont mortes à Bangui en décembre 2013 selon un recensement de la Fédération Internationale des Droits de l’homme (FIDH).
Depuis l’attaque menée à Bangui le 5 décembre 2013 par les anti-balaka contre les éléments de la Séléka, le bilan dans la capitale des conflits inter-communautaires est d’au moins 752 morts et plus de 300 blessés.
Il y a eu plus d’un millier de morts dans tout le pays pendant la meme periode.
“Ce bilan est effroyable d’autant qu’il s’ajoute aux nombreux crimes – meurtres, enlèvements, viols, pillages, commis par des éléments de la Séléka depuis le coup d’État du 24 mars 2013. La population civile est en totale insécurité,” a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. “On ne peut que redouter le pire si la communauté internationale ne réagit pas en conséquence.”
La FIDH se dit vivement préoccupée par la situation de chaos qui prévaut, en dépit du renforcement des troupes de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique et de l’intervention de l’armée française.
La FIDH appelle donc la Communauté Internationale à requérir la transformation de la MISCA en opération onusienne de maintien de la paix le plus rapidement possible.
Sommet extraordinaire
Les dix pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) vont tenir un nouveau sommet extraordinaire à N’Djamena sur la crise en Centrafrique le 9 Janvier, selon a FIDH.
Aucun ordre du jour pour le sommet n’a été rendu public mais il aurait été convoqué par le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de l’organisation et dont l’armée jour un rôle majeur dans la force africaine (Misca) déployée en Centrafrique.
Si les tueries de masse ont cesssé dans la capitale, aucune perspective politique de sortie de crise n’apparaît pour le moment alors que les violences ont provoqué des déplacements massifs de population à Bangui et en province et engendré une crise humanitaire majeure.
“La mise en place d’une opération onusienne de maintien de la paix permettrait, outre son volet sécuritaire, de répondre à la crise par une approche holistique comprenant le soutien nécessaire aux institutions de la transition et la protection des droits humains, particulièrement la lutte contre l’impunité des auteurs des crimes les plus graves”, a déclaré Paul Nsapu, Secrétaire général de la FIDH.
La FIDH appelle aussi la communauté des États à se mobiliser massivement pour venir en aide à la Centrafrique notamment lors de la réunion des donateurs qui devrait se tenir le 1er février 2014 à Addis Abeba, et alors que l’appel à contributions lancé par les Nations unies pour financer les besoins humanitaires en Centrafrique n’a pas obtenu les réponses suffisantes pour faire face à la situation de crise.
Les membres du CEEAC regroupe 10 Etats, dont la Centrafrique, le Tchad, Cameroun, Congo, République démocratique du Congo, le Burundi, le Gabon l’Angola, la Guinée équatoriale et l’archipel de Sao Tomé et Principe sont également membres.
BBC afrique