Conakry- le président Alpha Condé pas trop favorable à la conduite de la CPI en ce qui concerne l’Afrique, il l’a fait savoir dans une interview accordée à nos confrères de BBC Afrique et d’Africa No 1 samedi dernier, a suivi Afrinews.org
Selon Alpha Condé, il ne faudrait pas que la CPI soit sélective dans ses poursuites, le cas du kenya est illustrant: ‘’Il ne faut pas une CPI borgne, qui ne voit que l’Afrique. Il y a beaucoup de dirigeants qui méritent de passer devant la CPI mais qui ne sont pas poursuivis. Mais curieusement, il n’y a que des chefs d’Etats africains qui sont poursuivis. Aujourd’hui tous les dirigeants africains sont excédés par cette façon unilatérale de ne poursuivre que des chefs d’Etats africains (…) Nous nous posons la question de savoir pourquoi, seuls les chefs d’Etats africains sont poursuivis’ Nous allons discuter de cette question (NDLR, le 13 octobre 2013). Le cas du Kenya, les populations se sont réconciliées, il y a la paix dans ce pays. Alors qu’est-ce qu’on veut ‘ Veut-on d’un Kenya uni, qui est en marche ou veut-on condamner des gens. A partir du moment où les deux parties se sont réconciliées et que le Kenya peut aller de l’avant, nous devons les encourager. Au lieu de cela, on poursuit le président et le vice-président. Alors que les peuples concernés se sont pardonnés, se sont donné la main pour gouverner ensemble et aller de l’avant. Que veut la CPI au Kenya ‘ Veut-elle le bonheur du peuple ou simplement condamner des gens pour le plaisir de les condamner’’’ S’interroge le numéro 1 guinéen.
Depuis sa création, la CPI n’a encore poursuivie un dirigeant occidental pour les actes commis dans l’exercice de ses fonctions. Actuellement, l’ex-président Ivoirien, Laurent Bagbo est détenu dans ses locaux à la Haye en attente de jugement pour crimes postélectorales et plusieurs autres chefs d’accusation. Le président kenyan, Urhu Kenyata et son vice-président sont poursuivis pour les mêmes faits.
Maladho Barry pour Afrinews