La Commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a proposé, mardi, la mise en place d’une “grande opération de sécurité et de sauvetage de l’UE en Méditerranée”, en réponse à la tragédie de Lampedusa.
“Je vais proposer aux États membres [de l’Union européenne] d’organiser une grande opération de sécurité et de sauvetage en Méditerranée, de Chypre à l’Espagne”, a déclaré, le 8 octobre, la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, à son arrivée à une réunion des ministres européens de l’Intérieur à Luxembourg.
“Je vais demander le soutien et les ressources nécessaires pour faire cela, pour sauver plus de vies”, a-t-elle expliqué en précisant que l’opération serait menée par Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes.
Cecilia Malmström accompagnera mercredi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, lors de son déplacement à Lampedusa, où plus de 200 migrants ont péri dans le naufrage de leur embarcation.
“Dublin II n’a pas à être modifié”
Au-delà de cette proposition, les pays du nord de l’UE ont refusé de modifier les règles sur l’asile pour aider l’Italie après la tragédie de Lampedusa. “Je ne crois pas que ce soit le jour pour une telle décision sur l’asile”, a déclaré Cecilia Malmström.
“Dublin II n’a pas à être modifié”, a affirmé le ministre allemand, Hans-Peter Friedrich. C’est l’accord qui impose aux pays d’arrivée de traiter les demandes d’asile et d’assurer l’hébergement des demandeurs.
Ses homologues suédois Tobias Billström et danois Morten Bodskov lui ont fait écho. “L’UE a tous les instruments nécessaires pour faire face”, a affirmé Morten Bodskov. Et Tobias Billström d’ajouter : “Tous les États devraient faire aussi bien que la Suède et l’Allemagne en matière d’asile.”
“L’Allemagne est le pays qui traite le plus grand nombre de demandes d’asile en Europe”, a insisté Hans-Peter Friedrich. Sur 28 États membres, 24 se sont opposés à une modification des règles en matière d’asile lorsque cette demande d’un partage du fardeau à été mise sur la table des ministres. Cecilia Malmström a indiqué qu’elle allait demander aux États membres de faire leur maximum pour réinstaller plus de réfugiés, en expliquant qu’aujourd’hui, il y six ou sept pays qui prennent toute la responsabilité.
AFP