Revue de presse:des législatives réussies en Guinée

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« Un premier défi relevé », s’exclame le site Guinée Conakry Infos. « Les électeurs guinéens peuvent se réjouir (…) : avant-hier samedi, ils se sont majoritairement déplacés pour aller voter (…). Et ils l’ont fait dans le calme et la sérénité. Globalement. Un premier résultat qui surprend agréablement, tant la tenue de ce scrutin était envisagée avec beaucoup d’appréhensions. (…) De leur côté, remarque encore Guinée Conakry Infos, les états-majors politiques optent jusqu’à présent pour une démarche plutôt républicaine qui consiste à attendre les résultats, sans se lancer dans des annonces intempestives des résultats dont ils disposeraient. Il est juste à espérer que ce climat-là se poursuive jusqu’au lendemain de la proclamation des résultats. (…) Il ne tient plus qu’aux institutions et aux leaders politiques guinéens de faire en sorte que ce rendez-vous crucial, qui a bien commencé, soit achevé dans les meilleures conditions. Ils doivent en cela s’inspirer de la leçon administrée ce samedi 28 septembre par l’ensemble du peuple de Guinée. »

Cependant, certains partis crient déjà victoire… En effet, relève notamment Guinée News, « Cellou Dalein Diallo, le chef du principal parti d’opposition, l’UFDG, a annoncé hier après-midi que les candidats de l’opposition avaient remporté les cinq communes de la capitale Conakry. » Pourtant, relève le site, « la CENI, la Commission électorale, avait enjoint les Guinéens de ne pas publier les résultats, ou de fêter prématurément leur victoire. Mais cette requête n’a pas été respectée, surtout dans les milieux de l’opposition qui accusent l’institution de partialité en faveur du pouvoir. »

Alors, les chiffres fusent de part et d’autres pour ce qui concerne la capitale… Pour le site Guinée Direct, « les premières tendances donnent l’UFDG en tête dans les communes de Ratoma et Dixinn. Par contre, dans les communes de Matam et Matoto, c’est l’UFR et le RPG Arc-en-ciel qui sont en tête. » En fait, relève le site guinéen, « chaque camp veut gagner les circonscriptions électorales de la capitale. »

De toute manière, remarque pour sa part AfricaGuinée, « les premiers résultats officiels devraient être annoncés par la Céni dès mercredi. » La Céni qui rappelle qu’elle seule est habilitée à proclamer les résultats du scrutin.

Le plus dur est-il à venir ‘

En effet, martèle Le Pays au Burkina, « dans cette période tourmentée, tous les acteurs politiques majeurs doivent mettre leur confiance en la Céni, seul organe qualifié pour diffuser des résultats fiables et crédibles. Le respect de la date de proclamation des résultats est un impératif catégorique, si tant est que la Céni et le pouvoir ne veuillent pas s’exposer aux accusations de manipulations et de fraudes. Toute chose qui pourrait remettre le feu aux poudres. Cette précaution est d’autant plus nécessaire que les déclarations de l’opposition, intervenues après la fermeture des bureaux de vote, sonnent comme un avertissement. »

En tout cas, note encore Le Pays, samedi, « tous les observateurs africains et internationaux ont souligné la ferveur populaire qui se dégageait dans tous les bureaux de vote. Les Guinéens avaient donc soif de démocratie. (…) Avec le bon déroulement de ces élections législatives, et la forte mobilisation citoyenne du peuple guinéen, le pays est en train, enfin, de retrouver la voie de sa reconstruction politique. Désormais, la Guinée est en marche vers l’instauration d’une réelle démocratie parlementaire. »

Toutefois, « attention à l’après scrutin ! », prévient L’Observateur Paalga, toujours au Burkina. « Une chose est de réussir le passage aux urnes, une autre est de faire accepter le résultat aux différents acteurs. En la matière, l’on est en droit de craindre le pire si l’on se fie aux discours de certains responsables politiques guinéens. (…) Et s’ils font déjà dans le chantage, quels comportements vont adopter leurs militants de base en cas de défaite ‘ Attention, surtout, à l’embrasement de la rue. Il convient donc d’en appeler au sens de la responsabilité des différents acteurs politiques guinéens, s’exclame L’Observateur, en rappelant à leur mémoire les violences postélectorales après la présidentielle de 2007 au Kenya. »

Et maintenant le pain ‘

Enfin, la crise de l’eau au Sénégal avec cet avertissement en Une de La Tribune : « Le général Macky face à la révolte du pain qui se dessine. » En effet, le président Macky Sall, montré en première page du journal en tenue militaire, doit maintenant surmonter une autre épreuve : la menace d’une pénurie de pain. « Les boulangers de Dakar, qui n’écartent pas cette éventualité, prient pour que l’eau recoule, relate le journal. En effet, confrontés depuis quelques temps à des délestages qui déteignent considérablement sur la production de pain en quantité, les boulangers sont aujourd’hui contraints de parcourir la ville pour trouver de l’eau nécessaire », afin de « mouiller la farine ».

Et La Tribune, dans son éditorial, de s’énerver… Manque d’eau, coupures d’électricité, et peut-être bientôt, plus de pain : « A-t-on de sitôt déjà oublié l’avertissement du peuple servi au précédent président de la République, Maître Abdoulaye Wade ‘ »

RFI




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