Conakry- La capitale renoue de plus belle avec l’obscurité depuis un certain temps. En répertoriant les grognes populaires que cela a engendrées depuis le début de l’année 2013 on est tenté de constater le refus des autorités à satisfaire les revendications des citoyens.
Pour ne pas se perdre dans l’énumération des multiples manifestations populaires contre les coupures intempestives du courant on est amené à s’attarder sur la semaine qui vient de s’écouler. Cette semaine a été marquée par des grognes sporadiques et des vives ébullitions dans trois quartiers différents. A Nongo Taady pendant 4 jours des jeunes et des femmes ont barricadé les routes en brulant des pneus pour exiger des autorités la satisfaction de leur revendication. Des slogans très amers à l’endroit des autorités ont été proférés. ‘’ Pas d’élection sans le courant, nous voulons avoir l’électricité, EDG zéro’’.
‘’Nous voulons que l’EDG nous réhabilite dans nos droits en nous envoyant le courant comme d’habitude c’est-à-dire en respectant la rotation. Nous n’exigeons pas ce qui n’est pas faisable. Vraiment le gouvernement là est incapable. Sinon il aurait dû pendant les 4 jours que nous avons protestés prendre des dispositions pour éviter d’autres protestations. Mais, ce gouvernement ne va pas le faire puisqu’il manque de vision et ne se soucie pas de la misère du peuple’’, s’est indigné Alhoussein.
Au lendemain de la fin des hostilités à Nongo, ce sont les jeunes de Petit Simbaya plus précisément dans le secteur Moricanteya qui ont pris la relève en barricadant les routes pour exiger le retour du courant.
Et le vendredi, 19 juillet les citoyens de Yembeya toujours dans la banlieue de Ratoma se sont fait entendre. En exigeant le retour de l’eau et du courant. La colère de cette population a été tellement vive qu’elle a pris le chef du quartier en otage. Elle l’accuse de ‘’lâcheté pour son refus de faire porter leur ras-le bol aux autorités’’. Afin que leur quartier soit alimenté en eau et électricité.
‘’Nous ne sommes pas là pour des fins politiques, nous sommes là, c’est pour exprimer notre colère au gouvernement qui refuse de nous faciliter l’accès en eau et en électricité. Nous avons vraiment beaucoup souffert dans ce quartier’’.
Il a fallu l’intervention des autorités communales pour que le chef de quartier soit libéré des mains de ses ravisseurs.
Vu ces multiples manifestations contre les délestages intempestives du courant électrique qui ont marqué la capitale ces derniers temps bon nombre de citoyens s’interrogent sur la destination des fonds alloués à l’EDG.
Sachant que les multiples cas de corruption qui minent ce secteur, il est temps que le nouveau patron prouve ses compétences. Au risque de suivre son prédécesseur Abdoulaye Keïta qui a été évincé pour son incapacité.
Affaire à suivre…
Malick Diallo pour Afrinews