L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée, Urtelgui, exprime son indignation et condamne vigoureusement la fermeture de la radio « Liberté FM N’Zérékoré », par le Ministre de la Communication, Mr Togba Césaire KPOGHOMOU, alors que cette décision ne relève pas de ses prérogatives.
L’Urtelgui tient à souligner que cette radio n’a fait que son travail d’information et de sensibilisation des citoyens dans une ville en proie à la folie meurtrière. Pour des raisons de sécurité, elle était fermée pendant les pires heures du conflit et venait de recommencer ses émissions pour passer des communiqués remis par des citoyens qui avaient perdus des membres de leurs familles.
Cette décision d’empêcher « Liberté FM N’Zérékoré », de jouer son rôle citoyen en ces moments difficiles prouve bien la volonté du ministre de bâillonner la presse indépendante.
L’Urtelgui dénonce également le refus du ministre d’accorder son agrément à « Espace TV » appartenant à Mr Lamine GUIRASSY. Bien que sa demande a été introduite depuis plusieurs mois, aucune réponse motivée n’a été donnée à l’intéressé qui finira par se tourner vers CANALSAT pour diffuser sa télévision sur satellite. Bien que le lancement était prévu ce 30 juillet, CANALSAT a subi des pressions de la part du ministre de la communication afin de ne pas diffuser la chaîne « Espace TV » sur son bouquet.
L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée s’insurge contre la volonté manifeste du ministre de restreindre la liberté de presse obtenue de longue lutte. Elle saisit cette occasion pour attirer l’attention des usagers de la communication, des partenaires nationaux et internationaux et des autorités sur la nécessité de préserver cet acquis indispensable à la démocratie.
L’Union exige du ministre la réouverture sans délai de la radio et la cessation de toute intimidation de CANALSAT, afin qu’ « Espace TV » puisse être relayée, en attendant l’obtention de l’agrément.
En tout état de cause, l’Union se réserve le droit d’entreprendre toutes actions appropriées pour endiguer ces dérives, préjudiciables à la liberté de la presse en Guinée.
Fait à Conakry le 19 juillet 2013
Le Bureau exécutif